Des acteurs de la pêche artisanale comptent exposer leurs préoccupations aux nouvelles autorités à travers un mémorandum qu’ils vont leur soumettre prochainement.
Ces responsables, constitués de pêcheurs, de mareyeurs, de femmes transformatrices et écailleuses, venus de Fass Boye, Kayar, Nianing, Ngaparou, Mbour, entre autres localités, ont pris part samedi à une journée de réflexion qui a fait le diagnostic du secteur.
‘’Nous voulons montrer aux nouvelles autorités qui viennent d’être installées que nous avons des préoccupations, des constats et des souhaits’’, a indiqué l’un des initiateurs de la rencontre, Gaoussou Guèye, président de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale de Mbour (APRAPAM).
‘’Mais, ce qui est encore souhaitable c’est que l’administration des pêches, les ONG et tous ceux qui gravitent autour de la pêche se concertent et définissent les rôles, pour que chacun sache ce qu’il doit faire. Aujourd’hui, il y a un mélange total des rôles dans ce secteur’’, a t-il ajouté.
Pour Gaoussou Guèye, il est important de définir les rôles de chaque partie dans le secteur.
‘’Il faut faire en sorte qu’on sache qui est qui et qui fait quoi. Et on doit avoir une administration d’alerte, d’anticipation et de développement. Mais aussi les acteurs de la pêche, surtout artisanale, doivent aller vers des pratiques de pêche responsable et durable’’, a-t-il dit.
Selon lui, ‘’les industriels ont aujourd’hui contourné les accords de pêche via des sociétés mixtes (…)’’.
Dans son message à la nation, à la veille du 4 avril, le chef de l’Etat, Macky Sall, a déclaré qu’il ‘’y a urgence à agir dans le secteur de la pêche’’.
Le président de la République s’est dit déterminé à’’ revoir les conditions d’octroi des licences de pêche et à lutter fermement contre les navires pirates qui pillent nos ressources halieutiques’’.
Plusieurs acteurs de la pêche ont dénoncé les critères d’octroi des licences de pêche à des bateaux étrangers. Selon eux, ces licences sont octroyées d’une manière qui favorise le pillage des ressources halieutiques du pays.
Ils soutiennent que le pillage de ces ressources a entraîné leur raréfaction et, par conséquent, la fermeture d’usines de transformation des produits de la mer.
OID
1 Commentaires
Alassane Seck
En Avril, 2012 (16:50 PM)Participer à la Discussion