Les autorités américaines sont toujours embourbées dans la polémique des 2000 à 3000 enfants migrants séparés de leurs familles à la frontière par l'administration Trump au nom de sa politique de tolérance zéro sur l'immigration clandestine. Fin juin, saisi par des associations de défense des libertés, un juge fédéral de San Diego avait fixé jusqu'au 10 juillet au gouvernement pour réunir les enfants de moins de 5 ans avec leurs proches. Deux jours après ce délai, la Maison Blanche assure l'avoir fait. Ou presque.
Avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salve
La justice fédérale avait fixé jusqu'au 10 juillet à l'administration Trump pour réunir les enfants clandestins de moins 5 ans arrachés à leurs parents par sa police de l'immigration. Deux jours après le délai, la Maison Blanche assure l'avoir fait pour 57 des 103 bambins. Pour les 46 encore seuls, Washington assure qu'ils sont détenus pour leur propre sécurité, des tuteurs pourraient d'ailleurs être désignés.
Selon le gouvernement, leurs parents seraient inaptes ou auraient des antécédents criminels. D'autres ne seraient pas les parents directs. Une partie enfin aurait déjà été expulsée du territoire américain sans leurs enfants. Au total, entre début mai et fin juin, date à laquelle le président américain a décidé en raison du tollé de suspendre cette mesure, entre 2 et 3000 mineurs ont été séparés de leurs parents en franchissant illégalement la frontière.
Pour les enfants âgés de plus de 5 ans, la justice a fixé jusqu'au 26 juillet pour les réunir. Depuis plusieurs semaines l'improvisation avec laquelle l'administration Trump a décidé d'appliquer sa politique de tolérance zéro sur l'immigration n'en finit plus de susciter la polémique. Selon Diane Feinstein, sénatrice de Californie, « les enfants ont été séparés de leurs parents sans le moindre plan pour les réunir et cela conduit à un désastre indescriptible ».
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