Le lancement du fameux tube de Fallou Dieng qui cartonne actuellement, « Mana », tant attendu aura été tout sauf une réussite et pour cause. Le public, accroc aux soirées de Fallou Dieng a tout fait sauf répondre en masse. Seulement 200 entrées, des Vip aux abonnés absents, c’est ce qui ressort de la soirée organisée au Yengoulène par l’artiste en prélude aux grandes vacances.
Les plus téméraires auraient juré que Fallou Dieng n’a plus la côte. Et ce serait un argumentaire fondé pour qui connaît le maître des « ambianceurs ». La salle du Yengoulène, jadis trop petite pour contenir « son » public, s’est trouvée trop grande avant-hier pour abriter une soirée digne du rang de Fallou Dieng. La preuve, seules 200 entrées ont été enregistrées. Ce que l’artiste met sous le coup d’une mauvaise pub. Selon Fallou : « c’est dû aux aléas de la publicité. Nous ne nous y sommes pris que tardivement. C’est en début de semaine que j’ai improvisé cette soirée après être resté deux mois sans jouer pour préparer l’album. Cela dit, je pense aussi que la situation peut s’expliquer du fait que le mois est creux et que les gens ont d’autres préoccupations que de passer du bon temps. Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits. Du moment qu’on a pu enregistrer plus de 200 entrées. C’est bien pour un début », a-t-il indiqué. Avant de s’expliquer sur le choix de Yengoulène et des artistes invités. « Pincc-mi était occupé, les autres boîtes également. Seul Yengoulène était disponible, c’est pourquoi je l’ai pris pour démarrer l’été que je place sous le signe de l’union des artistes. En invitant, Mbaye Nder, Idrissa Diop, Ndèye Diouf mou Serigne Fallou et les animateurs, je cherche juste à reproduire l’idée du clip. Il faut un nouvel élan à la musique sénégalaise qui traverse une crise difficile. Et, je pense que c’est en travaillant dans l’union que nous pourrons sortir la tête de l’eau. Les mentalités commencent à changer et je pense qu’il y a lieu de saluer l’initiative ».
« Mana, un concept à saluer »
Ce qui est à saluer également, si on en croit Fallou Dieng, c’est au-delà de la danse, le concept que véhicule « Mana » et pour cause. « Chacun doit l’avoir. Toute personne doit croire en elle-même, à son pays. Avoir de la personnalité, être responsable, des principes. Bref, plaider à un retour aux valeurs comme la Soutoura, le kerssa, le fayda et le diom. Le « mana », ce n’est pas simplement pour les gens qui ont la mise correcte, c’est également un ensemble de valeurs », a-t-il dit. Lors de la soirée, Alioune Mbaye Nder, Ablaye Mbaye, Idrissa Diop et Ndèye Diouf mou Serigne Fallou ont à tour de rôle été invités à partager un morceau. Dans des titres pour la plupart tirés de ses premiers albums : « Xarnoubi » en ouverture, « Walo-Walo », « Lam la mo saye », « sa dom », « meufite » ainsi que « Bara » et « Mana », les deux de sa nouvelle cassette pour boucler la boucle à 4h 05mn, avec une bonne dose de tamas et quatre danseurs rompus à la tâche.
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