L'agent innervant qui a empoisonné l'ancien agent russe Sergueï Skripal aurait été introduit dans une des valises de sa fille avant qu'elle ne quitte Moscou : c’est le quotidien britannique Daily Telegraph qui l’affirme ce vendredi.
Tandis que les alliés de la Grande Bretagne sont désormais fermement à ses côtés pour condamner Moscou, au sein de la classe politique britannique, les réticences du leader travailliste Jeremy Corbyn commencent à faire polémique.
Youlia Skripal transportait dans ses affaires la substance neurotoxique qui l’a empoisonnée elle et son père le 4 mars dernier. L’information avancée en Une du Daily Telegraph n’est pas reprise pour l’instant par les autres médias mais émanerait des services de renseignement britanniques.
Selon le journal la thèse est désormais que les tueurs auraient imprégné avec l’agent innervant un vêtement ou des produits cosmétiques apportés en cadeaux et qui auraient été placés dans ses bagages à Moscou puis ouverts une fois à Salisbury dans la maison de Sergueï Skripal. Ce qui veut dire que les auteurs de l’attaque sont restés à Moscou.
Pendant ce temps si le consensus règne entre Londres et ses alliés contre la Russie accusée d’être derrière l’empoisonnement, il n’en est pas de même au sein de la classe politique britannique : Jeremy Corbyn, le dirigeant de l’opposition travailliste semble avoir du mal à condamner sans ambiguïté Moscou.
Dans une tribune publiée vendredi par le quotidien The Guardian, Jeremy Corbyn met en garde contre les jugements hâtifs avant d’avoir toutes les preuves et enjoint le gouvernement de Theresa May d’éviter de provoquer une nouvelle Guerre froide avec Moscou.
Jeremy Corbyn est régulièrement accusé de présenter Vladimir Poutine sous un jour favorable et sa réticence actuelle lui vaut une condamnation unanime y compris de la part des députés travaillistes qui estiment que la priorité est actuellement à l’unité nationale contre l’agression de la Russie.
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Anonyme
En Mars, 2018 (18:03 PM)Participer à la Discussion