
Ce mardi soir, le Président a pris la parole depuis l’Elysée pour battre le rappel de la vaccination, mais aussi et surtout pour défendre son bilan et se positionner pour 2022.
Une petite dose de Covid. Une grosse dose de président pas encore officiellement candidat mais soucieux d’occuper le terrain de la précampagne. C’est l’exercice auquel s’est livré mardi soir Emmanuel Macron en s’adressant une nouvelle fois aux Français lors d’une allocution télévisée solennelle. Alors que la reprise de l’épidémie inquiète, sans pour autant paralyser les hôpitaux, les jours qui viennent diront si l’intervention du chef de l’Etat, qui a quasi supplié les 6 millions de Français non vaccinés de le faire, qui a battu le rappel pour relancer la campagne de la troisième dose de vaccin pour les plus de 65 ans, et bientôt pour les plus de 50 ans, aura autant de succès que son discours du 12 juillet, quand les Français s’étaient rués vers les centres de vaccination.
Réforme des retraites
Mais était-ce vraiment l’essentiel pour Emmanuel Macron ? Il a en tout cas pris le risque de diluer son message sanitaire dans une déclaration très politique de candidat sans le dire. Certes, il a évoqué la nécessaire «vigilance» face «aux signaux d’alerte» de retour de l’épidémie. Certes, il a parlé de cette cinquième vague qui a commencé. Mais il a surtout vanté son bilan sur le plan économique, égrenant «à la cavalcade» les réformes qui sont sur le tapis des derniers mois de son quinquennat, se projetant au-delà de la présidentielle en évoquant la réforme des retraites et «les décisions claires» (repousser l’âge légal de départ par exemple) qu’il entendra prendre en 2022 une fois réélu. En insistant sur sa volonté de réformer jusqu’au bout de son mandat, en endossant dès maintenant son costume de «reformator» pour le prochain quinquennat, Emmanuel Macron a cherché à se libérer des contraintes d’une pandémie qui l’a obligé depuis dix-huit mois à gérer l’urgence plutôt que préparer l’avenir. Il a aussi donné le sentiment que la situation sanitaire n’était plus sa préoccupation première. Risqué.
4 Commentaires
Ah, Nouvelle Gaule Et Les Gaul
En Novembre, 2021 (01:10 AM)Reply_author
En Novembre, 2021 (07:31 AM)Reply_author
En Novembre, 2021 (07:02 AM)Reply_author
En Novembre, 2021 (10:54 AM)Participer à la Discussion