Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé jeudi qu'il fallait "être dur maintenant" pour contenir une deuxième vague de nouveau coronavirus, comparée à la deuxième "bosse" d'un chameau, et sauver Noël, cher aux Britanniques.
"La seule manière d'assurer que le pays puisse profiter de Noël est d'être dur maintenant", a insisté le dirigeant conservateur dans une interview au tabloïd The Sun.
"Donc si nous pouvons (...) stopper la deuxième bosse du dromadaire, aplatir la deuxième bosse. Dromadaire ou chameau? Je ne me souviens plus si c'est un dromadaire ou un chameau qui a deux bosses. Hmmm. Vérifiez", a-t-il ajouté.
Usant d'une autre métaphore en mars, lors de la première vague de la maladie Covid-19, Boris Johnson s'était engagé à "aplatir le sombrero", en référence à la forme de la courbe de l'épidémie.
Pour tenter de freiner la propagation du virus, il a appelé la population à respecter l'interdiction de se réunir à plus de six personnes (enfants inclus) en Angleterre, à l'intérieur comme à l'extérieur. Les autres nations du pays décident de leurs propres règles sanitaires.
Couvre-feu pour les pubs?
Il a également dit envisager l'instauration d'un couvre-feu pour les pubs en Angleterre. "C'est le genre de choses que nous regarderons", a-t-il indiqué.
Mais il veut éviter un nouveau confinement national, qui serait ravageur pour une économie déjà très affaiblie par la pandémie. "La chose essentielle maintenant est que je ne souhaite pas retourner dans une sorte de grand confinement qui empêche les entreprises de fonctionner", a-t-il souligné.
Des mesures de confinement locales, telles des interdictions de se rassembler entre différents foyers, ont toutefois déjà été mises en place pour contenir des flambées de la maladie, et de nouvelles restrictions devraient être annoncées jeudi dans le nord-est de l'Angleterre, où résident presque deux millions de personnes.
Plus de 3.000 cas quotidiens
Les nouvelles contaminations sont reparties en flèche au Royaume-Uni, dépassant la barre des 3.000 cas quotidiens depuis plusieurs jours et frôlant même celle de 4.000 mercredi. Le pays est le plus endeuillé d'Europe avec près de 41.700 morts.
Mais les cas positifs pourraient être plus nombreux, de nombreuses personnes présentant des symptômes ne parvenant pas à accéder à un test de dépistage, ce qui vaut au gouvernement de vives critiques.
"Je crains qu'en ce moment le système a du mal avec le véritable poids de la demande", a concédé Boris Johnson, s'engageant une nouvelle fois à augmenter la capacité de dépistage à 500.000 tests quotidiens d'ici fin octobre.
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