Emmanuel Macron et Boris Johnson souhaitent que se poursuive d'ici la fin septembre l'échange entre le Royaume-Uni et l'Union européenne pour essayer de parvenir à un accord sur le Brexit, après un entretien entre le président français et le Premier ministre britannique. Lors de cet entretien qualifié de « constructif » par l'Élysée, Emmanuel Macron a dit son attachement au « respect des principes fondamentaux européens » que sont « la stabilité en Irlande et l'intégrité du marché unique ».
« Je pense que nous pouvons trouver un accord », a annoncé Boris Johnson ce jeudi 22 août en étant reçu par Emmanuel Macron pour évoquer l'épineuse question du Brexit. La veille, la France avait annoncé miser désormais sur le scénario le plus dur: un Brexit sans accord. Et elle l'avait fait savoir peu avant le rendez-vous entre le Premier ministre britannique et la chancelière allemande, Angela Merkel.
La question irlandaise au coeur des échanges
La chancelière allemande Angela Merkel a laissé entendre ce mercredi 21 août que la Grande-Bretagne et l'Union européenne (UE) pourraient trouver d'ici un mois un terrain d'entente sur la question du « filet de sécurité » entre les deux Irlande, qui empoisonne les débats sur le Brexit. Le président français Emmanuel Macron a estimé ce jeudi qu'une solution pourrait être trouvée « d'ici 30 jours » sur la question de la frontière irlandaise pour aboutir à une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l'UE.
« Personne ne va attendre jusqu'au 31 octobre sans essayer de
trouver une bonne solution », a-t-il ajouté. Quant au Premier ministre britannique, il a assuré ce jeudi à Paris qu'il y avait des « solutions techniques aisément disponibles », pour résoudre le problème de la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, une fois le Royaume-Uni sorti de l'UE.
La position de faucon d'Emmanuel Macron
Pour Angela Merkel, le Brexit serait une très mauvaise nouvelle. L'Allemagne menacée par la récession se passerait bien de ce choc économique. Maintenant, Paris et Berlin l’assurent : « Il n’y a pas de différence de fonds dans leur position », et les Européens resteront unis jusqu'au bout.
Depuis le début, Emmanuel Macron assume ce qui est perçu outre-Manche comme une position de faucon : pas de renégociation de l’accord de sortie, et surtout, pas question d'un nouveau report du départ sauf en cas d’événement majeur comme des législatives anticipées.
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