Le président catalan destitué, Carles Puigdemont, a annoncé, jeudi, dans un discours posté sur les réseaux sociaux, qu'il renonçait à briguer la présidence de la Catalogne, afin d'y faciliter la formation d'un gouvernement.
Carles Puigdemont renonce à briguer la présidence de la Catalogne. Dans un discours posté jeudi 1er mars sur les réseaux sociaux, l'ancien président destitué indépendantiste a annoncé sa décision. Il espère contribuer à la formation d'"un gouvernement le plus rapidement possible".
"J'ai informé le président du Parlement catalan que, de manière provisoire, il ne présente pas ma candidature à l'investiture comme président", a déclaré Carles Puigdemont dans une vidéo enregistrée en Belgique, où il s'est installé fin octobre.
"Dans les conditions actuelles, c'est la seule façon de pouvoir former un nouveau gouvernement, le plus rapidement possible", a-t-il expliqué.
Jordi Sanchez proposé
Depuis la victoire des indépendantistes aux élections régionales du 20 décembre, il était le seul candidat à la présidence de l'exécutif régional, tout en sachant qu'il serait arrêté et vraisemblablement écroué s'il rentrait de Belgique en Espagne.
Carles Puigdemont a proposé pour le remplacer la candidature du président d'une association indépendantiste, Jordi Sanchez, bien qu'il soit emprisonné depuis quatre mois.
Sa région de 7,5 millions d'habitants est placée sous la tutelle de Madrid depuis la proclamation, restée sans effets, le 27 octobre à Barcelone d'une "République catalane".
Dans un discours pugnace au ton solennel, devant les seuls drapeaux catalan et européen, Carles Puigdemont a fustigé "les abus de l'État espagnol", qui cherche selon lui à "criminaliser l'indépendantisme".
"La Catalogne a gagné le droit à se convertir en une république indépendante", a-t-il réaffirmé. "Cet objectif est incontournable et c'est pourquoi il faudra continuer à faire de la politique depuis l'intérieur et depuis l'extérieur" du pays, a-t-il dit.
Il a réaffirmé que "la seule solution à un conflit politique est la politique" et de nouveau souhaité une médiation internationale.
Carles Puigdemont a en outre annoncé qu'une équipe d'avocats internationaux avait présenté jeudi une plainte en son nom contre l'État espagnol devant le comité des droits de l'Homme des Nations unies, pour activement défendre ses droits.
0 Commentaires
Participer à la Discussion