Le président sortant de Chypre, le conservateur Nicos Anastasiades, a été réélu dimanche après s'être engagé à relancer les pourparlers de réunification de la petite île méditerranéenne, divisée depuis 1974.
Il a été réélu. Le président conservateur sortant, Nicos Anastasiades, a largement remporté le second tour de l'élection présidentielle dimanche 4 février à Chypre face au candidat indépendant Stavros Malas, soutenu par un parti de gauche.
Selon les résultats quasi définitifs du scrutin, portant sur 95 % des bulletins dépouillés, Nicos Anastasiades a obtenu 55,9 % des suffrages. Son adversaire l'a félicité pour sa victoire. Au premier tour, Nicos Anastasiades, 71 ans, avait obtenu 35,5 % des suffrages et Stavros Malas, 50 ans, 30,2 %. Aucun des autres candidats éliminés dimanche dernier n'avait apporté son soutien à l'un des finalistes.
Une élection avec le thème de la réunification en toile de fond
L'élection avait pour toile de fond le thème de la réunification, comme toujours sur l'île méditerranéenne. La campagne électorale en République de Chypre est, en effet, traditionnellement dominée par le thème de la division de l'île entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs, qui remonte à 1974. Les deux communautés sont séparées par une force de l'ONU. La République turque de Chypre du Nord n'est pas reconnue par la communauté internationale, uniquement par la Turquie. La partie grecque est membre de l'Union européenne depuis 2004.
Pendant cinq ans, Nicos Anastasiades s'est employé à relancer les pourparlers pour réunifier l'île. Mais les discussions de paix entre les deux camps avaient échoué en juillet dernier en raison d'un désaccord sur le statut des forces turques présentes dans l'île et le refus de la Turquie de renoncer à ses droits d'intervention. Bien que les deux parties de l'île aient trouvé un accord de principe pour une réunification sous forme de fédération, de profondes divergences demeurent sur la façon de gérer ce futur ensemble, y compris à l'intérieur de chaque communauté.
Durant la campagne, Stavro Malas a accusé Nicos Anastasiades d'avoir fait trop de concessions aux Chypriotes turcs lors des négociations l'an dernier, et d'avoir raté "une occasion historique", ce que le président sortant dément.
0 Commentaires
Participer à la Discussion