Face aux parlementaires réunis en Congrès au château de Versailles et durant 1h30, le président de la République Emmanuel Macron a exposé les grandes lignes de son quinquennat ce lundi 3 juillet. Il a confirmé sa volonté de «réduire d'un tiers» le nombre de parlementaires et d'introduire «une dose de proportionnelle» au Parlement, afin que «toutes les sensibilités y soient justement représentées». Autre annonce importante, la levée de l'état d'urgence à l'automne.
Emmanuel Macron a toujours aimé les discours fleuve et pour sa première prise de parole devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, il n’a pas dérogé à la règle en parlant pendant près d’une heure et demie. Dans un long préambule, il a fait référence au climat politique, aux faux procès. Il a évoqué l’exigence des Français de retrouver la confiance. Il a aussi appelé à la retenue, et demandé d’arrêter la recherche incessante du scandale, la chasse à l’homme. On pense forcément aux affaires qui ont émergé en ce début de quinquennat et qui ont touché des membres du gouvernement.
Le président français a par ailleurs confirmé son intention de réduire d'un tiers le nombre de membres de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental (CESE). « Un Parlement moins nombreux, c'est un Parlement qui travaille mieux », a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron a évoqué également l'introduction d'une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif afin que « toutes les sensibilités y soient justement représentées ». Le CESE serait également concerné par cette mesure. Le président annonce aussi qu'il lèvera l'état d'urgence à l'automne.
Parmi les autres annonces, la suppression de la Cour de justice de la République, la réforme en profondeur du système de l'asile qui « est débordé de toutes parts », pour arriver à un « traitement humain et juste » des demandes des futurs réfugiés. Emmanuel Macron a déclaré vouloir défendre les « faibles », tout en insistant sur l'importance de rompre avec l'assistanat.
Concernant la construction européenne, Emmanuel Macron a jugé qu'elle était « fragilisée par la prolifération bureaucratique » souhaite que des « conventions démocratiques » soient lancées dans tous les pays européens d’ici la fin de l’année pour la réforme de l’Europe.
La déflagration mondiale est désormais une hypothèse réaliste, explique en substance le Président français qui décrit un monde menacé par les « affirmations de puissance » comme le terrorisme. Face à ces dangers, Emmanuel Macron veut « construire la Paix » mais aussi protéger les intérêts de la France, et tout d'abord sa sécurité ce qui conduit le nouveau chef de l'Etat à réaffirmer l'engagement militaire de son pays au Sahel comme en Irak et en Syrie.
« Défendre les faibles », « Rompre avec l'assistanat »
« Efficacité », « Justice », ce sont des mots qui sont revenus tout au long de ce discours du président de la République qui a voulu montrer que son ambition prioritaire était de rendre de la liberté aux Français. La liberté de faire, d’assurer la protection, de donner une place à tous dans la société.
La ligne directrice de ce discours était de montrer sa volonté de prendre en compte les attentes des Français et il a un peu mis au pied du mur les parlementaires, en les mettant face à leur responsabilité : celle d’agir avec lui pour mettre en oeuvre les réformes attendues dans le pays par les Français.
Emmanuel Macron a par ailleurs promis de revenir « tous les ans » devant le Congrès pour « rendre compte » de son action.
Certains sièges de députés et de sénateurs sont restés vacants, notamment ceux de La France insoumise et des parlementaires communistes, qui ont décidé de boycotter cette réunion de Versailles
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