L'extension du pass sanitaire, qui doit s'appliquer à partir du 21 juillet, est perçue comme une obligation vaccinale; les farouches opposants sont mobilisés.
PASS SANITAIRE - "Liberté, liberté, liberté". Des milliers de personnes ont défilé dans les villes de France ce samedi 17 juillet, contre l'extension du pass sanitaire qui sera présenté lundi 19 en conseil des ministres puis les jours suivants au Parlement. Les autorités en ont comptabilisé environ 100.000 dans tout le pays.
Paris, Perpignan, Lille, Nancy, Valence, Strasbourg, Pau, Bordeaux, Marseille... Partout en France, les manifestations ont réuni entre quelques centaines et jusqu'à des milliers de personnes, comme le montre notre vidéo ci-dessus.
À Perpignan, quelque 400 manifestants se sont rassemblés devant la préfecture avant de défiler dans le centre historique de la cité catalane aux cris de "Macron démission" ou "liberté, liberté", ont constaté des journalistes de l'AFP. "C'est donc ça, la démocratie en France", pouvait-on lire sur une pancarte tenue par une jeune femme. Une autre manifestante tenait un carton sur lequel elle avait écrit: "Non à la vaccination obligatoire. La liberté vaccinale est un droit. Ne touchez pas à nos enfants".
À Narbonne, un message particulier a été envoyé aux soignants, contraints eux à la vaccination d'ici mi-septembre sous peine de sanctions. Comme pendant l'épidémie, ils ont été applaudis par les manifestants devant le centre hospitalier.
Plusieurs de ces manifestations avaient été interdites par les autorités. À Toulouse, le préfet avait justifié sa décision en évoquant les risques de troubles ainsi que les indicateurs sanitaires locaux. "Les dernières données sanitaires confirment une évolution inquiétante de la propagation du virus Covid-19 dans le département de la Haute-Garonne", avait-il souligné.
Dans la capitale, ce sont plusieurs milliers de personnes, dans au moins trois rassemblements, qui ont manifesté dans l'après-midi. Le premier cortège s'est élancé du Palais-Royal avant de traverser la Seine aux cris de "Liberté", "Non à la dictature sanitaire" ou "Macron démission. Dans le même temps, environ 1500 personnes manifestaient dans les rues du sud de la capitale, au sein d'un cortège disparate, précédé d'un cordon policier. Enfin, quelques dizaines de personnes participaient à un autre rassemblement, non autorisé, place de la République. Les organisateurs ont revendiqué 150.000 participants; la police a compté 16.000 manifestants.
Dans certaines manifestations, comme à Paris où l'on retrouvait Nicolas Dupont-Aignan, Martine Wonner et Florian Philippot, des étoiles jaunes et des comparaisons inappropriées faisant le lien entre la Shoah, les dictatures et la situation actuelle ont été remarquées..
À Dijon, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et la circulation des tramways a été brièvement interrompue par des manifestants scandant "Liberté! Liberté!".
Projet de loi à marche forcé
Annoncé lundi 12 juillet par Emmanuel Macron, le projet de loi qui comporte entre autre l'extension du pass sanitaire - et les sanctions en cas de refus - doit être adopté lundi 19 en conseil des ministres. Il viendra mardi en fin de journée en commission à l'Assemblée nationale, avant l'hémicycle le lendemain. Ce sera jeudi au tour du Sénat dominé par la droite, en vue d'une adoption définitive d'ici la fin de semaine, au bout de la session extraordinaire de juillet. Objectif, application dans les tous premiers jours d'août.
Dans le détail des mesures, de l'obligation vaccinale pour les soignants à l'extension du pass sanitaire, les élus de gauche, droite et également de la majorité, comptent rechercher le meilleur équilibre entre protection de la population et restriction des libertés. Les groupes LR et centriste du Sénat ont déjà annoncé qu'ils saisiraient le Conseil constitutionnel "pour avoir toutes les garanties possibles", dès l'adoption du projet de loi.
Certaines mesures particulières pourraient faire l'objet de discussions, comme l'application du pass sanitaire dans les centres commerciaux - critiquée par le patron du PS Olivier Faure - ou la sanction pour les gérants d'établissement en cas de non-contrôle du pass.
9 Commentaires
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En Juillet, 2021 (18:57 PM)Reply_author
En Juillet, 2021 (19:46 PM)Xeme
En Juillet, 2021 (19:56 PM)Xeme
En Juillet, 2021 (19:58 PM)Reply_author
En Juillet, 2021 (20:15 PM)Reply_author
En Juillet, 2021 (06:57 AM)Reply_author
En Juillet, 2021 (06:59 AM)Mohammadou Thtiaw
En Juillet, 2021 (00:27 AM)Jbus
En Juillet, 2021 (05:30 AM)Ceux qui veulent se vacciner sont libre de le faire
Mais foutez la paix à ceux qui n en veulent pas
Merci
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