Destituée le 10 mars dernier, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a dû abandonner dimanche la Maison Bleue, demeure des chefs d’Etat du pays, et se séparer d’une imposante quantité de mobilier de luxe acquis en 2013.
Toutefois les Coréens ont particulièrement été choqués de voir l’ancienne présidente se séparer de ces neuf jindos, chiens de chasse coréens, en même temps que de sa demeure. Les neuf « premiers chiens » comme ils étaient appelés selon le Korea Times, étaient régulièrement exhibés par Park Geun-Hye, qui n’hésitait pas à les qualifier avec humour de « véritables tenants du pouvoir ».
South Korea dog row brews as Park Geun-hye faces questions https://t.co/yYk63YcqYX pic.twitter.com/ebO9k1P1al
— Errie | Fulvian (@Handsome1105) 15 mars 2017
Toutefois celle qui se présentait dans plusieurs interviews comme une « amoureuse des animaux » a décidé de commencer sa nouvelle vie sans eux. Un porte-parole de la présidence a ainsi expliqué que le personnel de la Maison Bleue continuait de prendre soin d’eux et que l’équipe de l’ancienne présidente avait « l’intention de les donner à des gens qui prendront bien soin des chiens ». Questionné sur les raisons de cet abandon, il a ajouté que Park Geun-Hye ne pensait pas que les « présidentiels toutous » sauraient s’acclimater à une autre maison.
Cette intervention, bien loin de calmer la fureur des Coréens déjà amers après la destitution de la présidente impliquée dans une affaire de corruption, a scandalisé les journaux et les internautes. « Comment peut-on abandonner sa propre famille comme on jetterait une vieille paire de chaussures ? », peut-on ainsi lire sur Instagram. « Les jindos ne trahissent jamais leur maître mais c’est madame Park qui les a trahis », déplore un utilisateur de Twitter… Une association de défense des animaux a d’ores et déjà porté plainte contre la présidente sortante tandis qu’une autre s’est portée volontaire pour accueillir les neuf toutous.
South Koreans angered after ousted president left 9 dogs behind in the presidential palace https://t.co/oKvnYovUOy pic.twitter.com/axpPi3Cbeh
— Avenge Media SA (@avengemediasa) 15 mars 2017
Park Geun-Hye, entrée en fonction en 2013, a été destituée à l’issu d’une audience devant la Cour Constitutionnelle le 10 mars. L’ancienne cheffe d’état est accusée d’avoir été la complice de Choi Soon-Sil, une proche soupçonnée d’avoir utilisé son entregent pour contraindre les directeurs d’entreprises telles que Samsung à verser de fortes sommes d’argent) des fondations douteuses, destinées à l’enrichir personnellement. Selon Le Korea Times, les fondations en question auraient reçu près de 65 millions d’euros de dons, dont 2.8 millions d’euros de la poche de Samsung. Park Heun-Hye est également soupçonnée d’avoir laissé Choi Soon-Sil interférer dans les affaires publiques, ce qui a valu à cette dernière le surnom « Raspoutine ». La présidente destituée s’étant vue retirer son immunité en même temps que son titre, elle sera interrogée prochainement par le parquet, comme l’a indiquée un porte-parole de l’instance ce mercredi.
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Anonyme 786
En Mars, 2017 (21:59 PM)Anonyme 786
En Mars, 2017 (22:01 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (23:51 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (23:53 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (12:44 PM)Participer à la Discussion