Depuis jeudi 16 avril, les Polonais doivent obligatoirement porter un masque ou un foulard quand ils sortent de chez eux, afin de limiter la propagation du virus. Depuis peu, des distributeurs automatiques de masques apparaissent dans les rues des grandes villes. Comme à Varsovie.
Le distributeur attire tous les regards sur ce petit marché. On s’arrête, étonné. Ici, pas de sodas ni de bonbons, mais des gants, des gels hydroalcooliques et des masques. Une bonne idée pour Neil, un Français qui habite le quartier, surtout quand le port du masque est obligatoire sous peine d'amende. « Ça permet d’éviter aussi les queues devant les pharmacies. Et puis les prix sont abordables », estime-t-il.
Le masque professionnel, à usage unique, coûte tout de même deux euros. Cher, mais c’est le prix en pleine épidémie. Magdalena n’en trouvait plus dans les pharmacies, elle a enfin déniché la perle rare, au distributeur. « J’ai confectionné un masque, mais je n’arrivais pas à bien respirer avec. Donc, je me protégeais juste avec ce foulard. Là, je suis très contente ! J’en ai enfin un, il est professionnel, certifié. Je vais le porter. »
A l’origine de ces machines, Aleksander Wacik. Avec la fermeture des écoles, et des facs, le marché des distributeurs automatiques est quasiment à l’arrêt.
Alors, il faut trouver d’autres débouchés. « L’objectif, c’est de gagner de l’argent sur des produits dont les gens ont besoin aujourd’hui, explique-t-il sans détours. Mais attention, les masques que nous distribuons sont médicaux. Pour les hôpitaux ou les lieux très fréquentés. Si les gens ne sont pas en contact avec beaucoup de monde, ils peuvent porter un masque moins protecteur. »
Le concept fonctionne bien. Aleskander Wacik a installé une quarantaine de machines en Pologne depuis 15 jours.
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