Valérie Pécresse, candidate LR à la présidentielle, était la première invitée de l’émission “la France dans les yeux” mardi soir sur BFMTV. L’émission s'est déroulée dans un contexte particulier alors que son animateur, Jean-Jacques Bourdin, fait l’objet d’une plainte pour soupçons d’agression sexuelle. Dans une ambiance glaciale, Valérie Pécresse n’a pas hésité à confronter son interlocuteur sur cette affaire. Le malaise était bien palpable.
En préambule, Valérie Pécresse a indiqué qu’elle s’était “clairement posé la question” de sa participation à l’émission, alors que sa venue était prévue depuis longtemps.
Si la candidate de la droite a assuré que “c’est bien sûr à la justice de trancher” en ajoutant: “je respecte la présomption d’innocence à laquelle chacun de nos compatriotes a le droit”, elle a clairement mis en garde le journaliste, qui n’a pas dit un mot.
“Très clairement ces accusations, si elles sont avérées, sont graves et doivent être condamnées”, a déclaré la candidate en assurant que le combat contre le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes était “un combat personnel”. “Trop longtemps, la société a regardé ailleurs, a fermé les yeux” et “trop de femmes ont eu peur de porter plainte”, a-t-elle ajouté.
“La loi du silence, c'est fini”
Mais “la loi du silence, c’est fini”, a ajouté Valérie Pécresse qui a promis que, présidente, elle ne laisserait “aucune femme avoir peur de porter plainte “. “Pour que la parole se libère, il faut que les femmes se sentent soutenues. Avec moi, elles le seront”, a-t-elle promis.
Visiblement ému, Jean-Jacques Bourdin a assuré qu’il avait décidé “de ne pas (s)’exprimer à ce sujet”. Le journaliste politique a toutefois répété qu’il contestait les faits rapportés par la presse et qu’il laissait la justice faire son travail.”
Une enquête pour des soupçons d’agression sexuelle a été ouverte à Paris après une plainte déposée par une ancienne journaliste de BFMTV/RMC contre Jean-Jacques Bourdin.
Sur Twitter, de nombreux internautes ont reproché à Mme Pécresse d’avoir voulu humilier le journaliste en direct, sans vraiment respecter la présomption d’innocence. Un “coup politique”, dénonce-t-on encore sur les réseaux sociaux.
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