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"Des dizaines, presque cent personnes, certaines masquées et armées de bâtons et de matraques de policiers", ont interrompu la réunion aux cris de "Presse vendue", a raconté Miguel Ángel Mata, président du Club des journalistes du Guerrero. "Nous avons parlé à la Commission régionale des droits de l'homme, à la Commission nationale, au gouvernement, et personne n'est venu nous aider", a-t-il assuré.
Les agresseurs se sont identifiés eux-mêmes comme des membres du Mouvement populaire du Guerrero, qui regroupe plusieurs organisations sociales, parmi lesquelles la coordination des enseignants du Guerrero (Ceteg), aile radicale du syndicat enseignant. Selon la presse locale, le groupe était appuyé par des hommes armés de fusils et portant l'uniforme de polices communautaires locales.
Ces personnes ont enfermé les journalistes à la mairie. "Il nous ont dit qu'ils étaient un tribunal et qu'ils allaient nous juger parce que nous les avions offensés", a raconté M. Mata. Il a précisé que le Club des journalistes était "accusé" d'avoir invité des politiciens locaux à sa réunion et d'avoir "rompu le deuil" pour les 43 étudiants disparus.
"Ils ont commencé à me frapper, ainsi que mon épouse et plusieurs confrères", et à exiger que nous présentions des excuses publiques, a-t-il poursuivi. Dans des vidéos circulant sur internet on peut voir M. Mata présenter ses excuser et affirmer "nous n'avons pas été enlevés ni retenus" sous le regard d'un homme portant un fusil. La rétention des journalistes s'est prolongée jusqu'à minuit.
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