À Londres, où il se trouve pour le sommet de l’Otan, le président américain a une nouvelle fois violemment dénoncé la procédure de destitution entamée contre lui. Donald Trump a qualifié Adam Schiff, qui préside la commission du renseignement qui a publié ce mardi son rapport, de « maniaque et de dérangé » et « d’homme très malade ».
Ces noms d’oiseaux n’empêcheront pas le chef de la commission du renseignement de la chambre de faire adopter ce mardi 3 décembre au soir son rapport, rédigé à l’issue de deux mois d’enquête. Il sera rendu public et transmis à la commission judiciaire, chargée de rédiger l’acte d’accusation de Donald Trump. Les républicains ont également rédigé leurs propres conclusions à l’issue de cette première phase de la procédure.
Sans surprise, ce sont deux lectures radicalement opposées des faits relatés pendant deux semaines d’auditions publiques qui s’opposent. « Aucun des témoins n'a apporté la preuve de corruption, d'extorsion ou de tout autre crime ou délit grave », écrivent les républicains.
« Le président a utilisé son pouvoir pour faire pression sur l'Ukraine afin qu'elle enquête sur son rival politique. Ce faisant, il a porté atteinte à notre sécurité nationale », réplique Adam Schiff, le démocrate qui préside la commission du renseignement.
Le feuilleton de la destitution va se poursuivre
Il y a peu de chances qu’un des camps qui s’opposent change d’avis, mais le feuilleton de la destitution va se poursuivre sous le regard des Américains. Après le vote de la commission du renseignement, la commission judiciaire de la chambre va prendre le relais et prévoit dès ce mercredi 4 décembre de nouvelles auditions publiques.
La fin de ce grand spectacle politique est, sauf surprise majeure, déjà annoncée. La chambre à majorité démocrate votera l’acte d’accusation d’ici la fin de l’année, et le Sénat, à majorité républicaine, se prononcera in fine contre la destitution du président.
Reste une grande inconnue, et elle est essentielle : c’est l’impact de cette procédure sur l’élection présidentielle en novembre prochain. Les accès de colère de Donald Trump contre les démocrates semblent indiquer qu'il s'en inquiète.
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