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La présidente de gauche du Brésil, Dilma Rousseff, se rend jeudi à New York pour signer un traité sur le changement climatique à l'ONU, laissant les rênes du pays à son vice-président Michel Temer qu'elle accuse de conspirer pour la destituer. "Le voyage est prévu et une équipe est déjà partie pour les préparatifs", a déclaré mercredi le service de presse du palais présidentiel du Planalto. Après la signature de l'accord international conclu lors de la conférence sur le climat à Paris en 2015 (COP21), la présidente reviendra dès vendredi soir ou samedi matin, selon cette source.
Les médias brésiliens spéculaient mercredi sur la possibilité que Mme Rousseff profite de l'occasion pour dénoncer à l'étranger qu'elle est victime d'un "putsch au Parlement". Dilma Rousseff, du Parti des Travailleurs (PT, gauche), se retrouve sur le fil du rasoir après l'approbation dimanche de la procédure de destitution à son encontre à la Chambre des députés.
Elle est accusée par l'opposition d'avoir maquillé les comptes publics en 2014, année de sa réélection, et début 2015 pour masquer l'ampleur de la crise économique. Dilma Rousseff affirme elle que cette pratique a été utilisée par tous ses prédécesseurs sans qu'ils soient jamais inquiétés. Destitution ou dossier classé? La procédure doit maintenant passer au Sénat qui pourra ouvrir le jugement sur la destitution ou classer le dossier.
Si le Sénat l'ouvre, Mme Rousseff sera écartée immédiatement de ses fonctions et remplacée par son vice-président, désormais rival, Michel Temer pour 180 jours. Si elle est déclarée coupable par le Sénat à la fin du jugement, M. Temer la remplacera jusqu'aux élections générales de 2018. M. Temer, du parti centriste PMDB qui a abandonné la coalition gouvernementale fin mars, travaille déjà à la formation d'un gouvernement de transition.
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