Les ennuis de Donald Trump n'en finissent plus. Après avoir limogé le patron du FBI, dévoilé des informations confidentielles au chef de la diplomatie russe et avoir tenté de mettre fin à une enquête fédérale, le président des Etats-Unis traverse une crise politique majeure, quatre mois seulement après son accession au pouvoir. A tel point que la possibilité d'une destitution prend de plus en plus d'ampleur. Les scandales qui se multiplient à la Maison Blanche fragilisent de plus en plus le président américain.
Mardi soir, le New York Times expliquait que le milliardaire aurait demandé en février au directeur du FBI James Comey, finalement limogé il y a quelques jours, de mettre un terme aux investigations visant Michael Flynn, son ex-conseiller à la sécurité nationale. Ce dernier avait justement démissionné la veille. Trump est donc soupçonné d'obstruction à la justice. Un fait suffisamment grave pour être passible d'une éventuelle destitution. "Ce scandale est sans doute le plus accablant pour le président américain", écrit Libération.
L'opposition réclame déjà le lancement d'une procédure d'impeachment à son encontre. "C'est un test sans précédent pour le pays. Je dis à tous mes collègues du Sénat: l'histoire nous regarde", s'est agacé Chuck Schumer, le chef de l'opposition démocrate au Sénat. "J'ai été réfractaire aux discussions sur la destitution jusqu'à présent, mais si le mémo de Comey est véridique - et Comey est très crédible -, nous sommes dans une nouvelle donne", a tweeté David Axelrod, ancien conseiller de Barack Obama. Mais une destitution est-elle vraiment envisageable?
Eviter que le président devienne un tyran
Pour l'heure, c'est encore un sujet délicat à aborder, surtout du côté Républicain, même si certaines voix n'hésitent pas à évoquer cette possibilité dans le camp démocrate. Interrogé par BFMTV, André Kaspi, professeur émérite à la Sorbonne à Paris et spécialiste des Etats-Unis, estime que le chemin est encore long avant de voir Trump perdre ses pouvoirs. Mais que la possibilité existe. "La procédure d'impeachment est l'arme atomique de la Constitution américaine. Elle a été prévue pour éviter que le président ne devienne un tyran", dit-il.
"Cette procédure découle d'une mise en accusation du président par la Chambre des représentants", explique-t-il. Cette dernière doit ainsi voter pour le lancement de la procédure, à une majorité simple. "Le Sénat, le véritable juge" "Il revient ensuite au Sénat de prononcer sa décision, à la majorité des deux tiers. Ce ne sont pas les juges qui décident de la destitution du président mais bien les politiques. Le Sénat est le véritable juge", poursuit Kaspi. Rappelons que les Républicains sont majoritaires au sein des deux chambres. Donald Trump ne serait pas le premier président américain à faire l'objet d'une telle procédure. Andrew Johnson (1868), Richard Nixon (1974) et Bill Clinton (1998) ont également été mis en accusation. Johnson et Clinton n'ont pas été condamnés. Par contre, Nixon avait démissionné avant même que le Congrès ne se prononce.
4 Commentaires
Afrique Sans Tabac
En Mai, 2017 (13:10 PM)A RETENIR : Donald Trump sera destitué comme Richard Nixon.
AVIS : Donald Trump sera destitué comme Richard Nixon.
AVIS IMPORTANT A RETENIR : Donald Trump sera destitué comme Richard Nixon.
Anonyme
En Mai, 2017 (13:42 PM)Anonyme
En Mai, 2017 (16:42 PM)Anonyme Berlin
En Mai, 2017 (07:51 AM)Participer à la Discussion