Le Premier ministre a affiché lundi sa "détermination à ramener l'ordre", après plusieurs semaines de manifestations des "gilets jaunes" émaillées de violences, à l'issue d'une visite aux policiers pris à partie samedi à Paris en marge de l'Acte VI du mouvement. "Ce débat et le fonctionnement de nos institutions exigent un retour à l'ordre" et "que cessent les provocations", a ajouté devant la presse Edouard Philippe, depuis la préfecture de police où il a rencontré des motards de la police pris à partie samedi par des manifestants.
Ces derniers ont poussé à terre une de leurs motos et jeté des pavés et trottinettes sur les policiers. L'un des policiers a brièvement dégainé son pistolet. Au cours de son allocution, Edouard Philippe a fustigé chez certains manifestants "ces déclarations parfois empreintes d'antisémitisme, ces violences, cette volonté de casser, d'attaquer délibérément les forces de l'ordre". "Je ne confonds pas ceux qui manifestent de cette façon et ceux qui pacifiquement expriment des revendications", a-t-il toutefois nuancé.
Mais, selon le chef de l'exécutif, "au fur et à mesure qu'il dure ce mouvement se traduit par une radicalisation d'une grande violence". Outre cet épisode sur les Champs-Elysées survenu samedi, d'autres images ont marqué ce sixième samedi de mobilisation: une vingtaine de "gilets jaunes" ont entonné sur l'air du chant des Partisans la "chanson de la quenelle" de Dieudonné M'Bala M'Bala condamné en 2017 pour des propos antisémites et un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron a été décapité vendredi soir à Angoulême.
De leurs côtés, de nombreux "gilets jaunes" dénoncent ces débordements, appelant à éviter "l'amalgame" avec leur mouvement contre la hausse des taxes et la baisse du pouvoir d'achat.
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