À l'occasion du deuxième anniversaire des sanglantes attaques du 13 novembre 2015, le quotidien Le Parisien révèle un pan méconnu de l'enquête: l'implication, à son insu, d'une interlocutrice des terroristes. "Je t'appelle pour ce que tu sais. On doit se voir. Mais là, je ne peux pas, je pars bosser, je vais finir tard ". Marie G., 40 ans, s'entretient brièvement au téléphone avec Abdelhamid Abaaoud le samedi 14 novembre 2015, soit le lendemain de l'attaque du Bataclan et des établissements environnants.
Elle ignore cependant l'identité de son interlocuteur et confiera plus tard aux enquêteurs avoir contacté cette mystérieuse personne sur la demande de son frère Domenico, parti rejoindre les rangs de l'EI en Syrie quelques mois plus tôt. Contact perdu Marie G. ne parviendra plus à joindre Abaaoud par la suite, malgré quatre SMS envoyés au cours de la soirée et le lendemain matin. Hasna, la cousine d'Abaaoud, prendra en réalité le relais et trouvera la planque de Saint-Denis, avant l'épilogue fatal.
Un an d'enquête avant d'être blanchie Arrêtée et placée en garde à vue quelques jours plus tard pour sa complicité présumée, Marie G. sera finalement libérée après 96 heures d'interrogatoire avant de faire l'objet de l'attention des enquêteurs pendant près d'un an. Elle est aujourd'hui mise totalement hors de cause et aurait donc été exploitée à son insu par son frère dont elle n'a plus aucun contact aujourd'hui.
3 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2017 (12:57 PM)Anonyme
En Novembre, 2017 (13:14 PM)Anonyme
En Novembre, 2017 (22:04 PM)Participer à la Discussion