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Katrina Coucill faisait la fête lors d'un jour férié d'août 2014 lorsque la soirée a tourné au cauchemar et que sa vie a basculé. Violemment attaquée, elle a été jetée au sol et a reçu des coups de pied au visage... avec des talons aiguilles. Aujourd'hui, elle a perdu définitivement l'oeil gauche et la seule suspecte dans l'affaire vient d'être innocentée.L'attaque dont la jeune femme a été victime remonte au pont du mois d'août 2014, après que Katrina et sa mère furent allées voir son frère jouer un match de cricket. Les deux femmes étaient sorties à Bolton et avaient partagé une bouteille de vin dans un pub.
Kristina avait enchaîné avec quelques verres lorsque sa mère l'avait quittée sur le coup de 21 heures.
"J'étais pieds nus quand je frappais"
Une dispute, qui tourne aussitôt à la bagarre, éclate alors sur la piste de danse entre Kristina et plusieurs autres femmes. Selon un barman témoin de la scène, il a dû séparer des furies, dont deux femmes qui s'acharnaient sur Kristina. Celle-ci avait été propulsée au sol par la première et faisait l'objet de coups de pied de la deuxième, qui portait des talons aiguilles.
Mais au procès, d'autres témoins ont affirmé que la bagarre avait impliqué de nombreuses personnes et le juge en a déduit que l'on ne pouvait assurer que les blessures les plus graves de Kristina Coucill étaient à imputer à la femme pointée par le barman, à savoir Melle Rand, qui reconnaît des coups de pied sur la victime mais prétend qu'elle était alors pieds nus.
Handicap au quotidien et dépression
Or les dégâts à l'oeil gauche de Katrina Coucill sont clairement causés par une chaussure de type stiletto, des talons aiguilles, qui lui ont crevé l'oeil. Malgré de nombreuses opérations et 18 mois de soins et de convalescence, tout espoir de retrouver l'usage de cet oeil est perdu pour la jeune femme aujourd'hui âgée de 29 ans. Elle s'est récemment vu poser une prothèse oculaire et depuis, sa vie est un enfer.
Elle a en effet expliqué à la cour la douleur due à ses blessures, mais aussi la dépression dans laquelle elle a sombré depuis l'attaque et la perte partielle d'un sens aussi important que la vue. Ne disposant plus que de son oeil droit pour voir, la jeune femme a malgré tout réussi à trouver un travail d'employée mais craint de le perdre à cause de ses problèmes de vision et de ses difficultés à conduire avec un seul oeil. De plus, elle a perdu toute confiance en elle depuis que son visage a changé.
"J'ai été absente de mon poste de l'époque durant un an et je n'ai plus osé sortir de chez moi. Je ne suis plus celle que j'étais. Je suis dépressive et je souffre de crises de panique", a-t-elle confié à la barre.
Sur un plan purement physique, les dommages irréversibles la handicapent au quotidien: "Je ne parviens toujours pas à correctement évaluer les distances. Je suis devenue très maladroite parce que je ne vois pas ce qui se situe juste en face de moi. Je ne souhaite cela à personne".
Acquittement faute de preuves
Quant à la responsabilité des faits, c'est face à un énorme flou que la justice britannique se trouve à présent. Si les enquêteurs ont livré certaines suspectes, aucun élément, aucune preuve indiscutable ne permet aujourd'hui d'en accuser une seule de manière définitive.
Devant ce manque d'éléments à charge, la cour a donc décidé d'acquitter Melle Rand.
Katrina, quant à elle, est seule avec son désespoir. Elle ne se souvient de rien de l'attaque, simplement de son réveil du coma à l'hôpital dans d'atroces souffrances. "Je ne comprenais rien. Il y a avait un policier qui était assis à côté de moi et m'a dit qu'il y avait eu un incident". A ce moment-là, elle pense encore que le cache-oeil qu'elle porte couvre une coupure mais petit à petit, les chirurgiens l'informent de la gravité de sa blessure oculaire. "Ils se sont finalement excusés en disant qu'ils n'étaient pas capables de sauver mon oeil. J'étais ravagée en apprenant que je ne verrais plus jamais que d'un seul oeil", relate-t-elle.
Puis, en marge du handicap, il y a la difficulté à accepter la métamorphose de son regard. L'oeil ne pouvait cicatriser et il a fallu lui poser un oeil artificiel de remplacement. Actuellement, sa paupière ne cesse de se fermer et elle ne sait pas garder les deux yeux ouverts.
"Il suffit que quelqu'un ait le courage de dire la vérité"
L'auteur de la vicieuse attaque court toujours et Katrina appelle aujourd'hui à de nouveaux témoignages afin de relancer l'enquête et permettre à la justice de faire son travail en condamnant la coupable qui a détruit sa vie. "Il y a au moins deux ou trois personnes qui savent pertinemment qui a fait cela. Il suffit d'un peu de courage pour faire éclater la vérité", exhorte-t-elle dans la presse britannique, jusqu'ici sans succès.
2 Commentaires
Anonyme
En Février, 2016 (20:06 PM)Anonyme
En Février, 2016 (22:16 PM)Participer à la Discussion