C’est sans aucun doute un signe d’apaisement qui est envoyé là par le régime, un signe d’assouplissement en tout cas. En annonçant la libération de toutes ces personnes arrêtées durant les émeutes, pour la première fois, le pouvoir en place reconnaît qu’il a pu commettre une erreur.
Mais avec ces décisions, le régime montre sans doute aussi que la crise clairement n’est plus seulement sociale, elle est devenue politique. Le pouvoir a été fragilisé par ces émeutes, le président Ben Ali le reconnaît puisque le ministre de l’Intérieur, Rafik Belhaj Kacem, responsable de l’ensemble des forces de police, a été limogé.
Enfin, dernier signe d’apaisement, le Premier ministre a également annoncé l’ouverture d’une enquête sur les affaires de corruption. C’est un fléau que dénoncent régulièrement l’opposition et les ONG.
Atmosphère calme mais tendue à Tunis
L’armée est déployée un peu partout depuis ce matin dans Tunis, devant les bâtiments stratégiques notamment, des émeutes qui semblent pour la première fois avoir éclaté en banlieue hier soir.
Depuis ce matin, le siège du RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique), le parti au pouvoir, est gardé par une jeep et un soldat armé, idem pour la télévision nationale ou encore l’ambassade de France. Une peu partout dans la ville, on voit des jeeps et des hommes armés qui surveillent ces bâtiments. Des renforts enfin ont également été postés en banlieue.
A part ça, ce matin, la situation était calme à Tunis, mais toujours tendue. La ville semble retenir en fait un peu son souffle. Il va falloir voir maintenant si ces décisions qui ont été annoncées auront un impact sur la contestation sociale puisque ce matin encore, selon des témoins joints par téléphone, des manifestations étaient toujours en cours dans l’intérieur du pays près de Sfax notamment sur la côte tunisienne.
2 Commentaires
Diakoldé
En Janvier, 2011 (14:29 PM)Senegwada
En Janvier, 2011 (15:24 PM)Participer à la Discussion