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ENTRETIEN AVEC… Mamadou KOULIBALY, président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire : «Si je suis déçu de Wade, je ne le suis pas des Sénégalais»

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ENTRETIEN AVEC… Mamadou KOULIBALY, président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire : «Si je suis déçu de Wade, je ne le suis pas des Sénégalais»

Envoyé spécial à Abidjan - Du 23 au 25 mars 2006, à l’occasion de la présentation, par le Parlement ivoirien, d’un ouvrage «Naissance d’une nation», conçu comme une œuvre de restitution de «chacune des périodes qui ont marqué cette véritable guerre d’occupation», le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, en marge de cette cérémonie, s’est ouvert aux journalistes pour dire des vérités sur la crise ivoirienne et tous ses enjeux réels, vérités souvent frappées d’une omerta médiatique par la presse occidentale. Il dit tout, avec son style fougueux d’un militant de la libération économique et politique de la Côte d’Ivoire. Style débarrassé de la langue de bois, mais non dénudé de clairvoyance dans sa perception des jeux d’intérêts qui se jouent là-bas, au pays de l’éléphant.

PUBLICATION «LA NAISSANCE D’UNE NATION»

Nous nous sommes rendu compte que depuis le décès d’Houphouët Boigny, qui avait incarné une certaine nation ivoirienne, au service de la France, qui ne travaillait que pour le bénéfice de Paris, qui acceptait de déposer ses avoirs extérieurs nets au trésor public français, le contrat colonial, ses héritiers se sont engagés dans une guerre atroce. C’est pour se présenter comme les meilleurs agents capables de maintenir le statu quo pour le bénéfice de la France. Le peuple de Côte d’Ivoire s’y est toujours opposé. Le coup d’Etat de Gueï juge les événements devant l’hôtel Ivoire. Un peintre a mis tous ces événements en perspective. Les arts les présentaient de façon figurative, réelle. On comprend ces tableaux tout de suite. L’Assemblée nationale a marqué son accord pour éviter que, un jour, des historiens révisionnistes, ne viennent écrire l’histoire et présenter les Ivoiriens d’aujourd’hui comme des peuples violents et leurs responsables, des chefs sanguinaires. Cela justifierait une re-colonisation de notre pays. Nous nous sommes dit que ce serait bien que l’Assemblée mette à la disposition des Ivoiriens, des Africains et du monde, cette histoire. Au lieu de faire une histoire écrite en vingt tomes, nous avons utilisé la peinture, les arts, les lettres, le cinéma, la caricature, le journalisme, pour condenser, en moins de cent pages, l’ensemble de cette histoire. Il faut un témoignage pour que les générations futures ne soient pas trompées et pour que tous les révisionnistes réfléchissent à deux reprises avant de tenter quoi que ce soit. Nous tentons de rendre difficile tout révisionnisme de notre histoire. Sa-mory Touré, El Hadj Omar, Chaka, tous ces chefs, aujourd’hui, sont présentés, par l’historiographie traditionnelle que nous avons trouvée dans les archives coloniales, comme des chefs violents, non aimés par leur peuple, battus par l’armée française. Parce que, à l’époque, ces chefs et ces peuples n’ont pas laissé de témoignages aux générations à venir. Les seuls témoignages sont ceux écrits par ceux-là mêmes qui sont venus leur mettre le fer et caricaturer l’histoire. C’est ce que nous avons voulu éviter, en témoignant nous-mêmes.

Lorsque cet ouvrage a été produit, l’Assemblée nationale a donc invité des Africains de l’intérieur comme ceux de la diaspora, dans les Antilles des Africains des Etats-Unis, des journalistes francophones et non francophones, pour venir tous être témoins de cet événement et pour qu’ils sachent qu’il était temps que nous réécrivons notre histoire nous-mêmes. C’est vrai que les historiens le font, mais c’est souvent volumineux ; le peuple, les écoliers, les plus jeunes n’arrivent pas toujours à y avoir accès. L’Assemblée nationale a voulu démocratiser cela. La peinture, le cinéma, la caricature, les arts et le théâtre mettent tout de suite la vérité sous le nez. Cela éviterait que Treiche La Plaine, dont le nom a été donné à Treichville, soit présenté comme un ami de la Côte d’Ivoire, alors que, aujourd’hui, nous savons qu’il a tué des milliers d’Aladjan et Engoulevent dont le nom figure dans l’un des boulevards d’Abidjan, comme un libérateur alors qu’il a tué des millions de Baoulés et de Bétés. Pour que tous ces gouverneurs coloniaux ne reviennent plus. Si nous ne le faisons pas, l’histoire française serait capable de présenter, un jour, le Général Poncet, qui a tué de nombreux Ivoiriens devant l’hôtel Ivoire, comme l’un des grands civilisateurs de la Côte d’Ivoire et de l’année 2000.

IVOIRITE

Que cela soit le débat ancien comme celui d’aujourd’hui, l’histoire est simple. Au début, il a été présenté que la Côte d’Ivoire était un pays xénophobe, raciste, exclusionniste. Lorsqu’on regarde les toiles, le débat politique et les écrits des journalistes, on se rend compte que, avec le temps, tous les arguments qui avaient été évoqués par la France et les rebelles sont tombés d’eux-mêmes. L’Ivoirité, qui avait été évoquée à l’époque, avait été la création de Bédié et de Ouattara. Bédié, lui, avait créé l’Ivoirité tribaliste, au sens où il disait que son groupe ethnique était créé pour gouverner les autres groupes ethniques. Lui est d’un groupe ethnique qui connaît le sens de la monarchie et, au nom de cela, il était apte à gouverner les autres Ivoiriens, et c’est pour cette raison que Houphouët avait régné. C’est cette classification qui était en réalité l’Ivoirité chez Bédié. Ouattara, lui, répondait à l’Ivoirité tribaliste de Bédié par une Ivoirité technocratique. Lui disait : «La Côte d’Ivoire est pour les Ivoiriens ; tous les étrangers qui viennent s’y installer doivent payer un droit d’installation.» Et il a introduit la carte de séjour. Il a dit à Bédié : «Si c’est une affaire de monarchie, moi, je suis un descendant l’ancien de l’empire du Mandingue. Je suis un descendant de Sékou Ouattara, qui lui-même, a été fondateur de l’empire de Kong ; donc je connais la monarchie. Comme vous dites, vous Bédié, avec l’Ivoirité que ce sont les tribus, connaissant la monarchie qui peuvent gouverner la République, moi, je descends des monarques ; j’ai aussi la légitimité ivoiritaire de gouverner.»

Le temps est passé ; Ouattara et Bédié sont amis ; ils disent qu’ils sont Houphouétistes. Ils ont complètement oublié l’ivoirité. Alors à quoi cela aura servi, depuis la mort d’Houphouët, de faire le tour du monde, d’empoisonner l’environnement avec l’ivoirité pour finir, aujourd’hui, par nous dire que, en réalité elle n’a pas de valeur ? L’exclusion, c’était pareil. Pendant le parti unique, tout le monde votait. C’était ainsi au Sénégal, au Mali. Puisqu’on avait un seul chef d’Etat, et qu’on allait tous plébisciter, les élections n’avaient pas tellement de sens. En réalité, ici, tout le monde votait. La seule pièce d’identité qui était valable et que les policiers contrôlaient aux différents garages, c’était la carte du Pdci-Rda. Si vous aviez votre carte de Pdci, vous passez. Lorsque nous sommes entrés en multipartisme, les Ivoiriens se sont dit : «A partir de maintenant, nous allons faire voter uniquement les Ivoiriens.» Cela n’a posé aucun problème au début, parce que les Sénégalais de Côte d’Ivoire ont bénéficié du droit de vote au Sénégal. Quand il y a des élections politiques au Sénégal, les hommes politiques sénégalais viennent en Côte d’Ivoire collecter les voix. Le jour des élections, les Sénégalais de Côte d’Ivoire vont voter et leurs voix sont comptées pour les élections au Sénégal. Les Maliens font de même. Les Burkinabè ont refusé, parce que Blaise Compaoré, qui est dictateur local, n’a pas voulu que les Burkinabés de la diaspora participent aux élections présidentielles. Comme ils ne pouvaient ni voter ici ni là-bas, lors des élections ivoiriennes, on ne les appelait pas. Ouattara qui, à un certain moment était Burkinabé, a clamé que c’était de l’exclusion, que cela se faisait à cause de lui. Cela n’a pas posé de problèmes avec les Sénégalais, avec les Maliens, parce qu’eux votaient. Ils ne votaient pas en Côte d’Ivoire ; ils votaient pour leur pays. Puis, on a parlé d’exclusion. Cela ne tient qu’à ça : «Vous n’aimez pas les étrangers ; vous les avez exclus.» Avec le temps, ces arguments sont aussi tombés. Blaise Compaoré, jusqu’à présent, malgré les revendications des partis politiques burkinabés pour le droit de vote aux Burkinabés, a dit non. Il demande à Gbagbo d’accepter que les Burkinabés votent en Côte d’Ivoire. Nous aussi avons refusé, car les Burkinabés de Côte d’Ivoire demandent à voter là-bas. Blaise sait que la communauté burkinabé vivant en Côte d’Ivoire est très nombreuse. Elle est bien éduquée et relativement bien fortunée. Elle fait du cacao, du café, a des affaires à Abidjan. C’est une main d’œuvre ; il y a des ingénieurs, des avocats. Si ceux-là se lançaient dans la politique, au regard de leurs moyens, leur niveau d’éducation et la proximité du Burkina, assez rapidement, ils vont devenir un lobby puissant qui sera capable de faire les rois, les princes et les chefs au Burkina. Ce que Blaise ne veut pas ; du coup, il résout un problème de politique interne au Burkina par un conflit avec un pays voisin et les Français ont sauté sur l’occasion. Avec le temps, ces arguments sont tombés. Aujourd’hui, on se rend compte que de plus en plus de gens comprennent que, en réalité, ils ont été trompés. La guerre a duré et Gbagbo n’est pas tombé. Les Ivoiriens ont résisté. Les Africains sont venus nombreux pour essayer de comprendre. Leur compréhension et les rapports qui ont été faits aux populations permettent à tout le monde de savoir que Blaise Compaoré et Ouattara se sont laissé utiliser par les Français. Ils ont utilisé les arguments fallacieux pour nous tuer, pour défendre simplement les coffres-forts déposés à Paris. C’est la leçon que l’on a tirée. Les critiques anciennes ont disparu, aujourd’hui. Ouattara ne se plaint plus de l’ivoirité, puisque Bédié est son copain. Blaise ne se plaint plus d’exclusion puisque Ouattara ne se plaint plus. La France, entre temps, contrôle tout le monde, arrive à garantir ses intérêts. En réalité, les forces françaises sont les seules qui ont la puissance de feu, aussi bien dans les zones occupées ou non par les rebelles.

Ici à Abidjan, dans les zones non occupées et celles occupées par les rebelles, c’est la force Licorne qui a la puissance de feu. Elle peut détruire toutes les armées. Donc, elle maintient le statu quo. Bien sûr, les rebelles, eux peuvent venir la nuit attaquer quelquefois les gendarmeries à Abidjan, tuer quelques personnes et repartir. Cependant, ils ne peuvent plus se lancer dans une guerre. Alors, on se retrouve dans une situation où l’armée française occupe l’ensemble du territoire, impose ses décisions artificielles et puis fait croire qu’il y a des rebelles qui ne veulent pas désarmer, alors qu’il n’y en a plus. Il y a des mercenaires recrutés. Or, les résolutions des Nations-Unies ont demandé que les mercenaires s’en aillent ; cela n’a pas été le cas.

REAPPROPRIATION

Les participants à ces journées ont montré que ce que l’on croyait avant a beaucoup changé dans leur perception, après cet ouvrage dont l’éclairage nouveau leur permet de mieux analyser la situation, d’améliorer leur compréhension. En même temps, dans les débats, ceux qui ont compris nous ont dit : «Attention, il y a des erreurs, dans le domaine, qu’il ne faut pas faire ! Il ne faut pas vous attaquer à tous les fronts en même temps. Il faut mobiliser le maximum de monde en Afrique et dans d’autres pays. Il faut créer des réseaux entre tous les Africains qui comprennent le mieux, parce ce que, ce qui se passe en Côte d’Ivoire, guette chacun de nos pays.»

Un jour, ce sera le Gabon, un autre le Sénégal ou le Togo. Si nous attendons que les Ivoiriens chutent d’abord et puis que, dans cinq ans, que les Gabonais ou les Sénégalais fassent l’expérience, nous allons rester tous dans l’esclavage, même si nous n’avons plus le fer aux pieds. L’une des conclusions de ces journées, était de dire : «Maintenant que l’on a compris ce qui se passe en Côte d’Ivoire, mettons-nous en réseaux, créons la clameur suffisante sur l’ensemble du continent, informons les populations, les jeunes, les étudiants, les intellectuels. Travaillons à dénoncer ces choses, à l’éducation des populations, à notre propre émancipation, en ne restant pas dans nos propres privilèges artificiels d’hommes de pouvoir. Parlons à l’interne aux populations rurales. Expliquons-leur le bien-fondé de ces choses et nous identifierons que notre ennemi commun, c’est la pauvreté et que pour en sortir, il nous faut simplement nous réapproprier notre histoire, nos pays et nos biens.»

Par exemple, pour exploiter du pétrole, du diamant, de l’or et les vendre, on n’a pas vraiment besoin de s’aliéner une puissance étrangère. Il faut arriver au point que ce sont nos directeurs généraux qui signent avec d’autres Dg et non des Etats. Quand on voit des contrats d’exploitation de pétrole, dans les pays développés, ce sont des Dg qui se rencontrent, font des papiers et exploitent. En Afrique, c’est le président de la République qui reçoit les Dg. Or, quand le président de la République signe, c’est tout l’Etat qui est aliéné.

WADE, GBAGBO ET LA CRISE

Je suis déçu par l’attitude du Président Wade, pas seulement dans le conflit ivoirien, mais dans la gestion même de son mandat. J’étais à son investiture, en tant que ministre des Finances sous le gouvernement Gueï, quand j’ai vu les jeunes Sénégalais dans ce stade, le parterre de chefs d’Etats, l’espoir dans le regard de tous ces Sénégalais. J’ai partagé cet espoir et je me suis mis à rêver, en ce moment, si un jour, Gbagbo qui était le leader de mon parti, accédait au pouvoir. J’aurais vraiment voulu lire cette même lueur d’espoir des Sénégalais chez les Ivoiriens. Et, aujourd’hui, quand je regarde dans le regard des Sénégalais, je ne retrouve plus cette lueur d’espoir. Les scandales se sont succédé. Wade, l’opposant, l’avocat, l’économiste, est devenu le premier fossoyeur de la Constitution sénégalaise, des institutions sénégalaises. Wade, qui a souffert des affres du parti unique, est devenu celui qui essaie d’imposer le parti unique au peuple sénégalais. Wade qui critiquait la mainmise et la gestion patrimoniale de l’Etat par ses prédécesseurs, est devenu lui-même le promoteur de cette gestion patrimoniale. Contrairement à ses prédécesseurs qui avaient accepté pour lui les critiques et qui le mettaient en prison, Wade, lui, refuse ces critiques.

Je l’ai rencontré souvent et je trouve qu’il a beaucoup changé. Je suis déçu. Son projet actuel de modifier la Constitution sénégalaise, d’arriver aux élections présidentielles à un tour, signerait le recul de la démocratie sénégalaise. Avant même que Senghor ne quittât le pouvoir, le Sénégal a une longue expérience du multipartisme. L’espoir des populations africaines, c’est de capitaliser ces expériences, et de passer à la phase de la récupération de leur économie et de combattre le pacte colonial. Or, Wade, pour détourner l’attention des Sénégalais de ce pacte colonial, crée de faux problèmes : le retour aux élections présidentielles du 1er tour. Il a focalisé l’énergie des Sénégalais sur un faux problème pour éloigner d’eux toutes les réflexions qu’on aurait pu mener ensemble, et entre pays francophones d’Afrique pour en finir avec ce pacte colonial, pour donner la vraie indépendance aux Sénégalais et aux Africains. Mais, si je suis déçu de Wade, je ne le suis pas des Sénégalais.

Dans le conflit ivoirien, le ministre des Affaires étrangères de Wade, Gadio, qui était quand même à Marcoussis, au moment où Wade et Mazeaud cherchaient à modifier la Constitution ivoirienne, mais ne trouvaient pas la parade, a proposé le changement de l’article 35. Il était bloqué, parce que la rédaction de cet article était sans faille. Sauf arbitraire, ils ne voyaient pas comment modifier. J’ai vu Gadio qui a pris la Constitution sénégalaise, l’a regardée, puis a ouvert une page, l’a tendue à Mazeaud. Ce dernier la regarde et puis dit : «Ah, oui attendez, je vais vous lire un passage qui figure dans une Constitution. C’est une bonne Constitution. On y va, on prend.» Gadio et le juriste Kéba Mbaye ont été de grands artisans des accords de Marcoussis. Kéba Mbaye y était pour son expertise en matière constitutionnelle. Gadio y était aussi une personne-ressource représentant le Président Wade. Ce dernier s’est impliqué fortement, mais quand, par la suite, il fallait appliquer les accords de Marcoussis, il n’était plus chaud parce que ces accords disaient que, dès la mise en place du gouvernement, les rebelles doivent être désarmés. Comment le Sénégal qui y avait quand même deux ministres, Gadio et le ministre des Sports de l’époque, plus Kéba Mbaye, comment Wade a pu sponsoriser un tel accord et puis au moment où il fallait dire aux rebelles de désarmer qu’il dise qu’il ne faut plus le faire ? Cela n’est pas très bien. J’ai rencontré Wade à Abuja, on parlait de processus de paix. Je pensais qu’il aurait dit aux chefs d’Etat qui étaient là : «Moi, mes hommes étaient à Marcoussis, je sais ce qu’il faut faire. Il faut que les rebelles désarment.»

Wade a dit que Gbagbo a acheté trop d’armes, qu’il est en train de bombarder à Bouaké et il faut sanctionner par un embargo sur les armes. Ils ont mis un embargo. Il se trouve que c’est un jeu décevant. Ce n’est pas étonnant qu’il y ait eu un froid entre Gbagbo et lui. Maintenant, ils disent que cela se réchauffe. Tant mieux, si cela peut arranger les relations entre les deux, si les populations peuvent en tirer profit.

 



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