Et si le "violeur de la Sambre" avait fait une soixantaine de victimes?

D'après les informations du journal Le Parisien, les enquêteurs pensent que Dino Scala a fait une quarantaine de victimes supplémentaires, en plus des vingt cas pour lesquels il est déjà accusé. Le tableau de chasse de celui qu'on surnomme "le violeur de la Sambre" pourrait être bien plus important qu'on ne le pensait. Au total, Dino Scala pourrait avoir agressé sexuellement une soixantaine de femmes.

Déjà soupçonné pour 20 viols et agressions sexuelles, les enquêteurs sont en train de reconstituer son parcours de vie pour trouver d'éventuelles autres victimes. Et les recherches portent leurs fruits. Sans pouvoir affirmer avec certitude que l'homme de 57 ans est impliqué, ils ont retrouvé beaucoup d'affaires qui présentent de nombreuses similitudes avec les faits pour lesquels il est déjà accusé.

C'est un véritable travail de fourmis, puisque les faits remontent pour certains à plus de 30 ans, dans les environs de Maubeuge, près de la frontière belge. Il a fallu ressortir toutes les anciennes affaires pour les comparer et tenter de déterminer si Scala pouvait être présent au moment des faits. Les enquêteurs se sont surtout concentrés sur le mode opératoire: des femmes attaquées au petit matin, lorsqu'elles avaient le dos tourné, par un individu masqué.

"Scala est fortement suspecté. Le modus operandi est semblable. Et les victimes sont toutes des femmes, jeunes à plus âgées sans distinction", confie une source proche de l'enquête dans Le Parisien. Une enquête parallèle en Belgique Dino Scala doit être entendu par la PJ avant l'été sur ces autres victimes potentielles. L'analyse sera faite au cas par cas. Car s'il a avoué sans broncher certaines agressions, il en a formellement démenties d'autres.

Et il a aussi reconnu être l'auteur de faits inconnus jusqu'à maintenant par les policiers. Par ailleurs, enquêteurs français et belges travaillent main dans la main, étant donné que le violeur de la Sambre a aussi frappé dans notre pays. Des magistrats belges sont venus jusqu'à Valenciennes pour rencontrer la juge d'instruction française. "Objectif : établir une feuille de travail et organiser le cadre juridique, notamment en vue d'un procès", écrit Le Parisien.