Tous les passagers et membres d'équipage du ferry sur lequel un incendie avait éclaté dans l'Adriatique ont été évacués, ont annoncé lundi les garde-côtes italiens, qui font état de sept morts au total, 36 heures après le début du drame.
Le Norman Atlantic qui assurait la liaison entre Patras, dans l'ouest de la Grèce, et Ancône, en Italie, a pris feu dimanche au petit matin. Il transportait 478 passagers et plus 200 véhicules.
L'évacuation a été effectuée à l'aide d'hélicoptères italiens et grecs en raison de mauvaises conditions météo. Le capitaine italien du bâtiment, Argilio Giacomazzi, a été le dernier à quitter le bateau, précisent les garde-côtes.
Une équipe médicale a été hélitreuillée à bord du ferry pour assister les passagers jusqu'à leur évacuation, ajoute la marine italienne, selon laquelle plusieurs personnes souffrantes ont été transportées à terre par hélicoptère.
Quarante-neuf passagers, dont quatre enfants en bas âge, sont arrivés lundi matin dans le port italien de Bari à bord d'un navire marchand, a précisé l'amiral Giovanni di Tullio.
Les opérations de secours ont été coordonnées à partir du San Giorgio, un navire de la marine italienne.
Les conditions météorologiques difficiles n'ont pas permis de remorquer le bateau mais une nouvelle tentative devait être effectuée dans la journée, a déclaré le ministre grec de la Marine marchande, Miltiadis Varvitsiodis, sur la chaîne Skai TV.
"Les autorités grecques ont demandé que le bateau soit remorqué jusqu'en Albanie mais les Italiens ont refusé. Pour le moment, aucune décision n'a été prise quant à sa destination", a-t-il dit.
A Rome, on espère que le Norman Atlantic pourra être remorqué jusqu'au port de Brindisi, dans le sud de l'Italie.
Le ferry se trouvait à 44 milles nautiques (81 km) au nord-ouest de Corfou lorsque le feu s'est déclaré aux alentours de 04h30 GMT dimanche dans le garage inférieur, où se trouvaient plus de 200 véhicules.
Les passagers étaient grecs pour la plupart, mais il y avait également des Allemands, des Italiens, des Autrichiens, des Turcs, des Français et des Néerlandais.
La cause de l'incendie n'a pas encore été déterminée.
Matteo Renzi, le président du Conseil italien, a salué le travail des secours, qui a selon lui permis d'éviter une hécatombe.
(Steve Scherer à Rome et James Mackenzie à Athènes, avec Antonio Defano à Bari; Agathe Machecourt et Tangi Salaün pour le service français, édité par Marc Angrand)
0 Commentaires
Participer à la Discussion