Trois gendarmes ont été tués par balles et un quatrième a été blessé dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just, une commune du Puy-de-Dôme, lors d’une intervention pour des violences conjugales, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
L’auteur présumé des tirs a été retrouvé mort, a écrit Gérald Darmanin sur Twitter, sans préciser les circonstances de la découverte de son corps.
Le ministre de l’Intérieur a ajouté qu’il se rendait sur place.
L’épouse de cet homme se trouve pour sa part en sécurité, selon la gendarmerie.
Les gendarmes décédés sont un lieutenant, un adjudant et un brigadier du groupement de gendarmerie départementale du Puy-de-Dôme, a précisé le ministère dans un communiqué.
“Appelés à intervenir pour venir en aide à une femme victime des coups de son conjoint, les gendarmes, dans des circonstances qui restent à préciser, essuient des tirs de l’homme et ripostent”, a détaillé le ministère de l’Intérieur.
Un brigadier de 21 ans est alors grièvement touché et succombe à ses blessures. Un deuxième militaire est blessé à une cuisse et pris en charge par les secours. Ses jours ne sont pas en danger, a ajouté le ministère.
“Deux militaires qui effectuaient une reconnaissance en direction de la maison sont à leur tour pris sous le feu du forcené”, a-t-il poursuivi et un lieutenant de 45 ans et un adjudant de 37 ans sont mortellement touchés.
Alors que le GIGN s’est rendu sur place et que plus de 300 gendarmes ont été mobilisés pour le retrouver, les enquêteurs ne savaient pas dans un premier temps si le tireur avait pu fuir ou s’il se trouvait dans les décombres de la maison qui a été incendiée, a précisé le parquet de Clermont-Ferrand.
Selon les premières hypothèses, le meurtrier a lui-même incendié sa maison. Sa femme s’était réfugiée sur le toit au moment où les gendarmes sont intervenus, a précisé le parquet.
Agé de 48 ans, il est connu des services de justice pour des affaires de pension alimentaire non payées pour un enfant, a ajouté le parquet.
Le couple n’était pas connu des services municipaux, a dit le maire de Saint-Just, François Chautard, sur CNews. Ils étaient arrivés dans la commune il y a “quatre ou cinq ans”.
“C’est une immense émotion pour tout le monde ce matin”, a ajouté le maire.
“Ce drame nous touche tous et endeuille le pays tout entier. Je partage la douleur de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de mon indéfectible soutien”, a écrit le Premier ministre Jean Castex sur Twitter.
Caroline Pailliez, édité par Bertrand Boucey
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