Le président français François Hollande souhaiterait prendre la succession du Polonais Donald Tusk à la tête du Conseil européen à l'issue de son mandat qui expire le 7 mai prochain, rapporte la presse française, tout en soulignant que son éventuelle candidature se heurterait "à de nombreux obstacles". M. Hollande est muet sur son avenir depuis son renoncement à concourir à sa propre succession après un unique mandat de cinq ans à l'Elysée. Le président de la République aurait pourtant des projets bien précis.
Présidence du Conseil européen
Il convoiterait en effet la présidence du Conseil européen, rapportait jeudi le journal 'Le Parisien' jeudi. Un poste occupé par l'ancien Premier ministre polonais Donald Tusk, mais dont le mandat - initial et susceptible d'être reconduit - de deux ans et demi s'achève à la fin du mois de mai. Fils spirituel de Jacques Delors Se revendiquant fils spirituel du très européen (et lui aussi socialiste) Jacques Delors, M. Hollande souhaiterait lui aussi occuper un poste prestigieux à l'Europe. Jacques Delors, lui, avait occupé le poste de président de la Commission européenne entre 1985 et 1995.
Selon Le Parisien, cette ambition de M. Hollande est "l'un des secrets les mieux gardés de l'Elysée". Silence absolu Le niveau de confinement est quasi nucléaire. Seule une poignée de proches du président a été mise dans la confidence. À tous, il a demandé le silence absolu, ajoute le quotidien. Le chef de l'Etat aurait même sondé son entourage sur la question, avant même son discours de renoncement à la prochaine élection le 1er décembre.
Deux obstacles
La presse relève toutefois que deux grosses difficultés peuvent entraver les ambitions du futur ex-président français. D'une part, le président du Conseil européen - une fonction dont le premier titulaire fut le Belge Herman Van Rompuy de 2009 à 2014 - est proposé par le pays en question. Et dans le cas où le candidat de la droite François Fillon, actuellement en tête des sondages, emporte la présidentielle d'avril-mai, on l'imagine mal faire ce cadeau à l'autre François.
D'autre part, une fois la proposition faite par le pays du candidat, celui-ci est désigné à la majorité des 28 dirigeants de l'Union européenne. Une Union qui penche pour l'instant beaucoup plus à droite qu'à gauche... malgré le soutien qu'il peut attendre de la part de la chancelière Angela Merkel. Centre-droit majoritaire Depuis l'élection mardi du chrétien-démocrate italien Antonio Tajani à la présidence du Parlement européen, les socialistes n'occupent plus la moindre fonction de poids au sein de l'UE.
Le Parti populaire (PPE, droite et centre-droit) "truste" en effet ces principales fonctions, avec les présidences du Conseil européen (Donald Tusk) et de la Commission (Jean-Claude Juncker). Matteo Renzi en embuscade Mais certains prêtent aussi l'intention à l'ancien Premier ministre italien Matteo Renzi, qui a démissionné en décembre à la suit d'un revers électoral, de briguer la présidence du Conseil européen. Il a confirmé dans une interview publiée dimanche par le journal La Repubblica qu'il préparait son come-back politique.
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Anonyme
En Janvier, 2017 (17:06 PM)Participer à la Discussion