La tension monte encore à Hong Kong après une vague d’arrestations et l’interdiction de la grande manifestation prévue ce 31 août. Samedi marquera les cinq ans du refus par Pékin d'accorder l'élection au suffrage universel aux Hongkongais, ce qui déclencha un mois plus tard le « mouvement des parapluies ».
L’interdiction de manifester comme prévu ce samedi risque finalement de provoquer l'inverse de l’effet escompté. Car si la police s’est opposé à cette marche par crainte des débordements, notamment aux abords du Bureau de liaison chinois, l'interdiction de cette marche a fait redoubler de colère les manifestants les plus radicaux. Sur certains fils de conversation en ligne, certains parlent de la « dernière bataille » et se disent même prêts à mourir.
Facteur aggravant, cette interdiction est tombée le même jour qu’une vague d’arrestation de plusieurs figures reconnues du mouvement, même si la police a affirmé que c’était une pure coïncidence.
Pékin refuse le plan de sortie de crise de Carry Lam
Par ailleurs, selon une information de l’agence Reuters, la cheffe de l’exécutif Carrie Lam aurait proposé au gouvernement central plusieurs manières de désamorcer la crise au début du mois d’août. Des propositions qui auraient été rejetées par Pékin : hors de question de faire les moindres concessions aux manifestants.
Si le gouvernement hongkongais n’a pas la permission de céder quoi que ce soit et si les manifestants sont, comme certains le disent sur les réseaux sociaux, prêts à mourir pour sauver Hong Kong, difficile d’imaginer une sortie de crise positive.
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