Alors que les deux inculpés impliqués dans l'homicide de Mbaye Wade devaient comparaître ce mercredi devant la chambre du conseil de Liège, seul l'un d'entre eux, le second impliqué, a comparu. La comparution du principal auteur a été reportée au mercredi 7 octobre. Ses avocats ont dénoncé une tentative d'intimidation de la part du juge d'instruction chargé de l'affaire.
Le corps sans vie de Mbaye Wade, huissier au service du protocole de la Province de Liège et compagnon de l'avocat et conseiller communal liégeois Pascal Rodeyns, avait été découvert le vendredi 18 septembre au matin à leur domicile de Liège. Mbaye Wade avait été tué de plusieurs coups de couteau.
Les deux inculpés devaient comparaître de manière simultanée devant la chambre du conseil de Liège, dans le délai de cinq jours après leur placement sous mandat d'arrêt. Seul Louis B. a comparu, tandis que la comparution de Jérémy D., a été reportée au mercredi 7 octobre.
Ce report intervient dans un climat tendu entre les avocats bruxellois de la défense et le juge d'instruction, après des révélations réalisées par le quotidien La Dernière Heure au sujet du contenu de l'audition de Pascal Rodeyns, le compagnon de Mbaye Wade.
Ces révélations indiquent que Pascal Rodeyns était présent dans l'habitation du couple au moment où se sont déroulés les faits et qu'il était sous influence de cocaïne et de médicaments.
Selon le quotidien, une rencontre entre Mbaye Wade et Jérémy D. aurait eu lieu une semaine avant les faits, lors de laquelle Jérémy D. aurait subi un viol et aurait été drogué. Ce serait dans le cadre d'une tentative d'obtenir des explications sur ces événements que Jérémy D. aurait rejoint Mbaye Wade la nuit des faits.
Interrogé à la sortie de la chambre du conseil de Liège, Me Sébastien Courtoy, assisté de Me Anne Decortis, a confirmé les aveux de son client sur la matérialité des faits et sur l'inculpation d'assassinat. Il a regretté le fait que son client n'a pas été extrait de prison dans le cadre de sa comparution et a évoqué une tentative d'intimidation de la part du juge d'instruction.
"La défense a fait l'objet d'une tentative d'intimidation de la part du juge d'instruction qui essaye de nous mettre sur le dos les fuites intervenues dans la presse. Je suis inquiet quant au climat qui préside dans cette enquête", a indiqué Me Courtoy.
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