Un combattant rebelle s'approche de ce qui est censé être les restes d'un drone abattu par Israël la veille, dans un champ près de Barqah, à quelques dizaines de kilomètres du Golan occupé par Israël, le 12 juillet 2018.
C'est la deuxième fois en une semaine que l'armée israélienne fait usage d'un missile Patriot. Comme mercredi, elle a tiré ce vendredi 13 juillet sur un drone venu de Syrie. L'appareil a été «très probablement» abattu, selon l'armée. Ces incidents nourrissent les craintes d'Israël quant à sa sécurité alors que les forces du régime de Bachar el-Assad reprennent le contrôle de régions du sud de la Syrie et se rapprochent de la ligne de démarcation entre les deux pays.
Mercredi 11 juillet, le drone avait pu pénétrer dans l'espace aérien israélien; il avait parcouru dix kilomètres avant d'être abattu, avait expliqué l'armée. Ce vendredi, l'appareil a été « intercepté » avant même qu'il ne commence à survoler le territoire contrôlé par Israël:. C'est dans la zone démilitarisée, le long de la ligne de démarcation entre les deux pays qu'il a « très probablement » été détruit, dit l'armée.
Israël voit dans ces vols « des menaces à sa souveraineté et des tentatives de violation » de l'accord de cessez-le-feu de 1974 entre les deux pays. Et la succession de ces incidents nourrit ses craintes.
Depuis plusieurs semaines, les troupes de Bachar el-Assad, soutenues par l'Iran, se rapprochent de la ligne de démarcation. Sur le plateau du Golan occupé par Israël, l'armée a été placée en alerte. Et le Premier ministre israélien a fait un déplacement à Moscou cette semaine pour, une nouvelle fois, plaider la cause de son pays au président russe, autre allié de la Syrie.
Benyamin Netanyahu a demandé à Vladimir Poutine de s'assurer que les soldats du régime syrien respectent la zone démilitarisée et que l'Iran reste à distance du territoire sous contrôle d'Israël. Le chef du gouvernement affirme avoir obtenu un accord de son interlocuteur.
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