Jean-Marie Le Pen a été condamné mercredi à 30.000 euros d'amende pour ses nouveaux propos sur les chambres à gaz, "détail" selon lui de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, une peine qui s'ajoute à ses multiples ennuis judiciaires. Le parquet avait requis cette peine contre le président d'honneur du Front national, poursuivi devant le tribunal correctionnel de Paris pour contestation de crime contre l'Humanité. Jean-Marie Le Pen a déjà été condamné à deux reprises par la justice française pour ces propos, tenus pour la première fois en 1987, et qui lui ont valu en 2015 d'être exclu par sa fille Marine du parti qu'il a cofondé.
L'avocat du député européen avait tenté à l'audience, en février, de faire valoir l'immunité parlementaire européenne de Jean-Marie Le Pen, qui ne s'était pas présenté devant le tribunal. Les ennuis judiciaires et financiers s'accumulent pour le président d'honneur du FN, rattrapé par le scandale des "Panama papers" pour une société détenue par un proche que la justice soupçonne d'être un prête-nom, selon Le Monde. Selon ses confidences au Journal du dimanche, les impôts réclament parallèlement à Jean-Marie Le Pen 368.382 euros et le Parlement européen 320.000 euros.
"Je n'en paierai évidemment pas un centime, tout cela est abusif", a-t-il dit à l'hebdomadaire. Le fondateur du FN fait en outre l'objet d'une enquête sur les assistants parlementaires des députés européens du parti qui lui a valu récemment une perquisition. Les soupçons portent sur des salaires versés à 20 assistants apparaissant dans l'organigramme du FN, laissant supposer qu'ils sont affectés à d'autres tâches que leurs seules fonctions parlementaires. Enfin, Jean-Marie Le Pen fait l'objet d'une enquête sur des faits supposés de blanchiment de fraude fiscale et d'omission de déclaration de patrimoine à laquelle sont astreints les parlementaires.
Exclu du FN, Jean-Marie Le Pen appelle à un rassemblement contre l'Etat islamique (EI) le 1er mai, date du traditionnel défilé auquel la direction du parti a décidé de ne plus participer officiellement pour des raisons de sécurité. Dénonçant une "reculade indigne et inacceptable", il souhaite "qu'une masse de Françaises et de Français se rassemble pour témoigner par leur présence du refus de la menace" EI. Le lancement des comités "Jeanne d'Arc, au secours!" doit "servir de base à cette mobilisation".
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)
2 Commentaires
Yatt
En Avril, 2016 (13:18 PM)Dieudonné Mbala-Mbala en sait un rayon.
Il aurait surement gagné un bonus de 30 000 euros s'il avait considéré les victimes palestiniens et Falachas de détails de l'Histoire de la Grandeur de l’Israël de Netanyahou.
Anonymebilou
En Avril, 2016 (13:48 PM)Participer à la Discussion