Au terme d'un scrutin marqué par des violences, la coalition au pouvoir de la Première ministre Sheikh Hasina a largement remporté les législatives au Bangladesh, a annoncé la commission électorale lundi. L'opposition rejette les résultats.
Le parti de la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a remporté les élections législatives avec une majorité écrasante, a annoncé la Commission électorale lundi 31 décembre. Au moins 17 personnes ont été tuées pendant le déroulement du scrutin, a annoncé la police.
L'opposition a rejeté les résultats, estimant le scrutin entaché de fraude, et a appelé la commission électorale à demander la tenue "le plus vite possible" d'un nouveau vote supervisé par une administration neutre. La commission électorale a déclaré avoir ouvert une enquête sur les accusations de fraude.
La coalition dirigée par le parti de la cheffe du gouvernement, la Ligue Awami, a remporté 287 des 298 sièges pour lesquels les résultats sont officiels. Le Parlement compte 300 sièges. Seuls six sièges ont été remportés par le principal parti d'opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), qui avait boycotté le précédent scrutin en 2014.
Ces résultats consolident le règne de Sheikh Hasina, saluée pour avoir relancé l'économie et œuvré au développement du Bangladesh. À 71 ans, elle va entamer un troisième mandat à la tête du gouvernement. Mais la Première ministre est aussi accusée de violations des droits de l'Homme et de répression à l'égard de l'opposition et de la presse. Elle nie ces accusations.
Accusations de manipulation
"Les élections ont été entièrement manipulées. Elles doivent être annulées", a déclaré le chef de file de l'opposition, Kamal Hossain, précisant notamment que des agents électoraux de l'opposition étaient vus refuser l'accès aux bureaux de vote."Il y a eu des élections irrégulières dans le passé, mais là c'est sans précédent", a-t-il ajouté.
Le fils de Sheikh Hasina, Sajeeb Wazed, a qualifié l'opposition de "mauvais perdants qui émettent de fausses accusations".
De nombreux membres de l'opposition ont été arrêtés ces derniers mois, sur des motifs qualifiés de "fictifs" par l'opposition, et certains ont dit n'avoir pu faire campagne librement après avoir été attaqués par des partisans du parti au pouvoir. Le gouvernement a rejeté ces accusations et formulé des reproches identiques aux représentants de l'opposition.
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