Une action en justice a été engagée, mardi, par le gouvernement américain afin de bloquer la publication, le 23 juin, du livre de John Bolton, l'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump. Il contiendrait des informations classifiées et n'aurait pas été approuvé en amont.
Le président américain Donald Trump avait prévenu que John Bolton enfreindrait la loi si son livre venait à paraître. Il a mis à exécution ses menaces. Le gouvernement américain a engagé, mardi 16 juin, une action en justice afin de tenter de bloquer la publication du livre de l'ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, qui devrait dresser un portrait très critique de la présidence Trump.
La parution du livre, intitulé "The Room Where It Happened, A White House Memoir", est prévue le 23 juin, a déclaré l'avocat de M. Bolton, Charles Cooper.
La plainte, déposée auprès d'un tribunal fédéral, argue que le néoconservateur de 71 ans n'a pas fait approuver son texte en amont, et que son ouvrage est ainsi "clairement en violation des accords qu'il a signés comme condition de son emploi et de son accès à des informations hautement classifiées".
Un "prétexte pour censurer M. Bolton"
Dans une tribune récente publiée dans le Wall Street Journal, Charles Cooper écrit que son client a procédé à de multiples réécritures sur demande de la Maison Blanche afin de s'assurer qu'aucune information classifiée ne soit révélée. Charles Cooper ajoute que M. Bolton croyait avoir eu en mai l'aval de la Maison Blanche mais n'a jamais reçu de lettre le confirmant.
Le 8 juin, poursuit-il, un haut représentant du Conseil de sécurité nationale a répondu dans une lettre que le manuscrit de Bolton "contient des informations classifiées et que publier le livre violerait ses accords de non-divulgation".
"Il s'agit d'une tentative transparente de se servir de la sécurité nationale comme prétexte pour censurer M. Bolton, en violation de son droit constitutionnel de s'exprimer sur des questions de la plus haute importance publique. Cette tentative n'aboutira pas", conclut M. Cooper.
Le président américain a brutalement limogé le 10 septembre dernier celui qui était alors l'un de ses principaux conseillers, sur fond de désaccords sur la gestion de plusieurs dossiers sensibles comme la Corée du Nord, l'Iran, l'Afghanistan et la Russie.
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