La Pologne continue de refuser que des corps médicaux non-gouvernementaux prennent en charge des migrants aux frontières extérieures de l’UE, celles que la Pologne partage avec le Bélarus.
La chaîne polonaise TVN24 a rapporté dimanche l’échec d’une tentative de médiation entreprise pas le plus haut dignitaire de l’influente Eglise catholique.
Wojciech Polak, archevêque de Gniezno et primat de Pologne a reçu une réponse négative à sa lettre adressée au ministre de l’Intérieur Mariusz Kaminski, a fait part l’ONG Médecins sans frontières (MSF) sur Twitter.
Le ministre a fait savoir qu’il n’était pas intéressé pas un entretien avec l’organisation qui tente depuis des semaines d’accéder aux personnes bloquées à la frontière entre le Bélarus et la Pologne.
“Nous savons que des douzaines de personnes ont besoin d’une aide médicale d’urgence. Nous sommes au courant de plusieurs décès et nous savons qu’il y aura encore plus de victimes si l’aide médicale continue à être bloquée”, avait fait savoir auparavant l’ONG.
MSF affirme encore que les gardes-frontières refusent aussi de coopérer avec des volontaires.
Des milliers de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, ont traversé ou tenté de traverser la frontière à partir du Bélarus depuis l’été.
L’Union européenne accuse le président du Bélarus Alexandre Loukachenko de faire venir des ressortissants de pays du Moyen-Orient et d’Afrique à Minsk puis de leur faire passer les frontières de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne en représailles aux sanctions économiques infligées par l’UE à son régime.
En réponse, la Pologne a imposé l’état d’urgence dans la zone frontalière, y a dépêché des milliers de soldats et légalisé la pratique controversée du refoulement direct.
0 Commentaires
Participer à la Discussion