La journaliste américaine Elizabeth Hawley, surnommée la "Sherlock Holmes du monde de l'alpinisme" pour ses 50 années passées à écrire la chronique des sommets de l'Himalaya et ses tragédies est décédée vendredi à l'âge de 94 ans. Elizabeth Hawley, arrivée au Népal en 1959, s'est forgé une réputation d'experte en alpinisme dans les années qui ont suivi. "Elle a connu une mort paisible", a déclaré le Dr Prativa Pandey, qui s'est occupé de la journaliste à la fin de sa vie.
Après avoir contracté une infection pulmonaire, elle a été hospitalisée à Katmandou et est décédée aux premières heures vendredi. Elle avait fondé la banque de données Himalayan Database, recensement méticuleux de tous les sommets népalais, dont elle s'est occupée jusqu'à il y a cinq ans. Elle avait la réputation de pouvoir déceler les déclarations fallacieuses d'alpinistes prétendant avoir établi de nouveaux records.
Ses analyses étaient considérées comme faisant autorité bien qu'elle n'ait jamais franchi elle-même de montagnes. A chaque saison d'ascension, elle se rendait dans les hôtels d'alpinistes de Katmandou pour interroger les grimpeurs avant et après leur expédition. "Je suppose que je suis plutôt énergique. Si quelqu'un croit qu'il peut échapper à mes questions, il se met le doigt dans l'oeil", avait-elle dit à l'AFP dans une interview en 2014.
Née à Chicago le 9 novembre 1923, elle travailla comme chercheuse pour le magazine Fortune en 1946. Mais lassée de son travail, elle partit découvrir le monde en 1957 pour finir deux ans plus tard au Népal, alors un royaume hindou qui venait de s'ouvrir aux visiteurs étrangers. Elle devint correspondante pour l'agence de presse Reuters. En 2014, le Népal a nommé un sommet de 6.182 mètres en son honneur, Peak Hawley, dans le nord-ouest.
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