Un troisième suspect, radicalisé, a été arrêté jeudi et de nouveaux produits chimiques pouvant servir à fabriquer du TATP ont été retrouvés dans le cadre de l'enquête antiterroriste lancée après la découverte mercredi d'un laboratoire clandestin d'explosifs près de Paris. Alors que les personnes interpellées nient toute intention terroriste, le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb a évoqué jeudi de possibles "liens avec des zones étrangères (...), (avec) le théâtre irako-syrien".
Le troisième suspect, âgé de 37 ans, "radicalisé et suivi par la DGSI" (Direction générale de la sécurité intérieure), a été interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi mais "son lien avec le laboratoire n'est pas établi à ce stade", ont précisé des sources proches du dossier. Les deux hommes de 36 et 47 ans arrêtés mercredi non loin du laboratoire découvert à Villejuif, en banlieue parisienne, étaient toujours en garde à vue jeudi.
Parmi eux figure le propriétaire de l'appartement qui abritait l'atelier. Jeudi lors d'une perquisition, les enquêteurs ont retrouvé quelques litres de produits chimiques pouvant servir à fabriquer du TATP, explosif artisanal instable souvent utilisé par l'organisation djihadiste État islamique (EI) lors de ses attentats, selon une source proche du dossier. Cette découverte a été faite dans un box loué par l'un des deux suspects arrêtés mercredi, selon une source judiciaire.
Le box servait de lieu de stockage au principal suspect, a-t-on appris de source proche du dossier. Dans leurs premières déclarations aux enquêteurs, les deux hommes arrêtés mercredi ont expliqué qu'ils "voulaient faire sauter des guichets de banque pour s'approprier des billets et nient le caractère terroriste", a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur franceinfo. "Mais ce que l'on voit, c'est qu'ils étaient liés avec le terrorisme, c'est plutôt dans cette direction qu'il faut chercher", a estimé le ministre, alors que la France est frappée depuis 2015 par une vague d'attentats djihadistes ayant fait 239 morts.
Il y a "un certain nombre de liens et des communications téléphoniques" avec le théâtre syrien, a-t-il dit. "Il s'agit pour le moment d'un lien indirect mais il est évident que les enquêteurs travaillent sur cette hypothèse au vu notamment de la nature de l'explosif", ont nuancé plusieurs sources proches de l'enquête. Dans l'appartement de Villejuif, les enquêteurs avaient retrouvé mercredi 100 grammes de TATP prêt à l'emploi ainsi que du matériel destiné à "conditionner un colis piégé" et des produits chimiques, a indiqué une source proche du dossier. Ils avaient notamment mis la main sur 10 litres de produits permettant la fabrication de cet explosif , ainsi que sur des feuillets en langue arabe.
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Anonyme
En Septembre, 2017 (14:12 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (19:20 PM)Participer à la Discussion