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Le leader de l'opposition vénézuélienne Henrique Capriles a pris acte
mercredi du feu vert donné par le Tribunal suprême de justice (TSJ) au
report de l'investiture du président Hugo Chavez, hospitalisé depuis un
mois à Cuba, laissant entrevoir la fin du bras de fer entre le
gouvernement et l'opposition sur cette question.
"Il y a eu une décision, il y a eu une interprétation du TSJ (...)
maintenant c'est à vous M. Maduro que revient la responsabilité
d'assumer votre charge et de gouverner", a déclaré devant la presse M.
Capriles en s'adressant au vice-président Nicolas Maduro, à qui Hugo
Chavez a confié une partie de ses pouvoirs avant de quitter le pays le
10 décembre dernier.
L'opposant, battu par Hugo Chavez à la
présidentielle d'octobre, a toutefois estimé que les "instances ne
doivent pas répondre aux intérêts d'un parti", visant indirectement le
TSJ, souvent décrié pour ses décisions favorables au gouvernement.
Plus tôt mercredi, la juridiction suprême avait décrété que
l'investiture de M. Chavez, réélu en octobre, "pourra intervenir à une
date postérieure devant le TSJ" et non devant l'Assemblée nationale, et
ce "en dépit du fait que débute le 10 janvier une nouvelle période
constitutionnelle".
En outre, les sept juges de la chambre
constitutionnelle du TSJ ont décidé qu'en vertu "du principe de la
continuité administrative", le gouvernement et le vice-président Nicolas
Maduro resteraient en fonctions jusqu'à ce que Hugo Chavez soit en
mesure d'être investi, a annoncé devant la presse la présidente du TSJ
Luisa Estella Morales.
Jusqu'à présent, l'opposition réclamait
que soit constaté un "défaut temporaire" du président, considérant qu'en
restant en place, le gouvernement s'engageait dans une forme de coup
d'Etat institutionnel.
Le "défaut temporaire" du chef de
l'exécutif, qui peut durer jusqu'à six mois et mener à un "défaut
absolu" avec la tenue de nouvelles élections, doit être "expressément
sollicité par décret" du président lui-même, a assuré la présidente du
TSJ.
Elle a également indiqué que le Tribunal avait écarté
l'envoi d'une commission médicale à Cuba, demandé par l'opposition alors
que le président demeure invisible depuis sa quatrième opération d'un
cancer le 11 décembre à La Havane.
Mardi soir, le gouvernement
vénézuélien avait mis fin au suspense qui planait sur l'investiture du
président à Caracas jeudi en indiquant que, sur la recommandation de ses
médecins, il devait poursuivre son traitement à Cuba.
Dans une
lettre lue par le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello,
le vice-président Nicolas Maduro avait anticipé la décision du TSJ en
affirmant que "la prestation de serment aura lieu à une date ultérieure
devant le TSJ".
Le président vénézuélien est apparu pour la
dernière fois dans les médias officiels à son départ vers Cuba le 10
décembre pour y être une nouvelle fois opéré d'un cancer dans la zone
pelvienne diagnostiqué en juin 2011. La nature et la localisation
exactes de ce cancer sont tenues secrètes par les autorités.
Le
gouvernement a indiqué lundi que sont état était "stable" et qu'il
"assimile son traitement" après une grave infection pulmonaire, sans
donner plus de précisions.
Le président de l'Assemblée a appelé à
une manifestation massive jeudi devant le palais présidentiel à
Caracas. Plusieurs chefs d'Etats d'Amérique latine ont annoncé leur
venue, dont les chefs d'Etat bolivien Evo Morales et nicaraguayen Daniel
Ortega, tous deux très proches de Hugo Chavez, ainsi que le président
haïtien Michel Martelly.
Le président d'Uruguay José Mujica a
quant à lui été reçu mercredi à l'aéroport de la capitale par le
vice-président Nicolas Maduro.
La présidente argentine Cristina Kirchner et le chef d'Etat péruvien Ollanta Humala doivent, eux, se rendre jeudi à La Havane.
Cuba sera représenté par le vice-président du conseil des ministres Miguel Diaz Canel, arrivé dès mercredi.
Pour le président équatorien Rafael Correa, un autre proche de Chavez,
un départ de ce dernier constituerait un "coup" important pour la
région. Il a toutefois appelé à poursuivre son "projet révolutionnaire"
en Amérique latine.
1 Commentaires
Deug
En Janvier, 2013 (03:40 AM)Participer à la Discussion