Le Sénat français a adopté, à son tour vendredi, le
projet de loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels, qui va
désormais retourner à l'Assemblée nationale pour une deuxième lecture
avant adoption définitive, malgré la combativité de la droite et des
manifestations de rue.
A l'issue de plus d'une semaine de débats intenses, parfois virulents,
les sénateurs ont voté à main levée le texte, qui va retourner à
l'Assemblée nationale pour une seconde lecture, le Sénat ayant introduit
quelques précisions dans le texte voté par l'Assemblée.
Le
premier article, le plus important, qui ouvre le mariage et l'adoption
aux couples de même sexe, a été voté "conforme", c'est-à-dire dans les
mêmes termes qu'en février lors de la première lecture à l'Assemblée
nationale. Sauf surprise, cet article est donc définitivement adopté.
"Emotion profonde"
"Il y a en chacun d'entre nous une émotion profonde qui emplit
l'hémicycle lui-même et nous ressentons le climat qui nous enveloppe en
ce moment. Vous avez renforcé le pacte républicain, nous reconnaissons
simplement la pleine citoyenneté des couples homosexuels", a déclaré la
ministre de la Justice Christiane Taubira à l'issue du vote.
La
droite portée par les manifestations de rue des opposants - une
nouvelle était programmée en soirée dans le quartier du Sénat - a mené
une guérilla parlementaire, dénonçant inlassablement le texte en
multipliant les interventions face à une gauche qui avait choisi de
limiter les siennes pour ne pas ralentir la discussion.
"Vous
ajoutez une rupture sociétale à une crise sociale, ne croyez pas que le
vote de la loi effacera cette rupture", a prévenu l'ancien Premier
ministre de droite Jean-Pierre Raffarin.
Le Sénat a précisé
juridiquement le texte issu de l'Assemblée nationale en votant un
article qui consacre un principe général d'égal traitement entre époux
ou parents homosexuels ou hétérosexuels.
Nouvelle manifestation contre le mariage gay le 26 mai
Il a simplifié les dispositifs de célébration du mariage et garanti que
des adoptions successives ne conduisent pas à des pluri-parentalités.
Pour le nom de famille, il a établi la règle traditionnelle
d'attribution sauf en cas de désaccord où l'enfant recevra le nom des
deux parents accolés dans l'ordre alphabétique.
L'égérie des
opposants au mariage homosexuel Frigide Barjot a d'ores et déjà appelé à
une nouvelle manifestation nationale le 26 mai.
2 Commentaires
Republic
En Avril, 2013 (14:23 PM)La France, BANANA REPUBLIC?
Jojo
En Avril, 2013 (22:02 PM)Participer à la Discussion