L'automobiliste pris en otage par le tireur de Libération et du quartier de La Défense a indiqué aux enquêteurs que l'homme lui avait dit "être prêt à tout et avoir une grenade" dans son sac, selon une source judiciaire à l'AFP. "Il a dit à l'otage sortir de prison, être prêt à tout et avoir une grenade sur lui", a indiqué mardi cette source, confirmant une information de la chaîne BFMTV. Le suspect, un homme âgé de 35 à 45 ans, restait, au lendemain de l'appel à témoins lancé par les enquêteurs, introuvable. Il n'a toujours pas été identifié, selon une source proche du dossier.
Chasse à l'homme
La chasse à l'homme a débuté lundi en milieu de matinée quand le tireur a grièvement blessé un assistant photographe d'une vingtaine d'années dans le hall du quotidien Libération, avant de tirer une heure et demie plus tard sur une banque du quartier de La Défense. Peu après cette fusillade, un automobiliste a affirmé à la police qu'un "individu armé l'avait pris en otage", le contraignant à l'emmener jusqu'à l'avenue des Champs-Elysées où il s'est fait déposer.
Profil
Selon l'appel à témoin diffusé par la police judiciaire, l'homme de type européen, cheveux poivre et sel, mesure 1m70 à 1m80. Sur les dernières images captées par la vidéosurveillance, il porte une barbe de deux ou trois jours et des lunettes.Des témoins décrivent un homme "calme et déterminé", qui "sait très bien ce qu'il fait".
La victime "dans un état critique" mais "va un peu mieux"
L'assistant photographe blessé lundi dans le hall d'entrée de Libération par un homme armé d'un fusil "va un peu mieux" mais reste "dans un état critique", a annoncé mardi matin le directeur de la publication du journal, Nicolas Demorand.
La victime dans un état critique
"Il va un petit mieux qu'hier", a déclaré Nicolas Demorand sur France Inter. "Je reste extrêmement prudent parce qu'il a été très sérieusement blessé, très sérieusement touché", a-t-il poursuivi. "Il était dans un état désespéré hier quand il a été hospitalisé à la Pitié-Salpétrière. Il est désormais dans un état critique et on reste positif", a précisé Nicolas Demorand. "Je pense à lui, toute l'équipe de Libération pense évidemment à lui", a-t-il souligné.
Revendication
Interrogé sur l'éventualité que le tireur ait pu agir en réaction à une prise de position du journal, Nicolas Demorand a répondu par la négative. "Je vous réponds non très simplement", a-t-il dit. "Il ne peut pas y avoir de rapport de cause à effet en 2013, en France, dans un pays démocratique comme le nôtre", a-t-il ajouté. "Je ne sais pas qui est cette personne, je ne sais pas quelles sont ses motivations, je ne veux pas spéculer sur ce qui se passe dans sa tête", a-t-il encore dit. "La seule chose que je peux dire, c'est que ce n''est pas n'importe quoi de tirer dans un journal, d'abattre quelqu'un dans un journal", a déclaré Nicolas Demorand.
Un journal, "c'est un vecteur essentiel de la vie démocratique". "Ensuite je ne demande pas de privilèges pour les journalistes. Des personnes auraient pu être blessées dans les rues de Paris hier (...). Quand on fait le métier de journaliste, on ne demande ni privilèges ni extraterritorialité , et on ne fait pas ce métier pour faire les marioles", a-t-il souligné.
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