La Cour suprême de l'Inde a bloqué jeudi la remise en liberté de trois assassins de l'ancien Premier ministre Rajiv Gandhi tué le 21 mai 1991 dans un attentat-suicide, une décision prise à la suite d'un recours du gouvernement. Le Premier ministre Manmohan Singh avait dénoncé jeudi matin la décision du gouverneur du Tamil Nadu, Mme J. Jayalalithaa, de remettre en liberté d'ici le week-end ces trois hommes, la jugeant "contraire à tous nos principes de justice".
"L'assassinat de Rajiv Gandhi a été une attaque contre l'âme de l'Inde", a estimé le Premier ministre dans un communiqué. "Aucun gouvernement ou parti ne doit être indulgent dans la lutte contre le terrorisme", a poursuivi Manmohan Singh. Le gouverneur du Tamil Nadu avait annoncé mercredi vouloir libérer les trois hommes après que la Cour suprême eut décidé mardi de commuer leur condamnation à mort en perpétuité en raison des délais jugés trop longs pour examiner leur recours en grâce.
Le gouverneur avait également décidé de libérer quatre autres personnes, dont une femme tamoule, qui purgent actuellement des peines de prison à vie pour complicité dans ce meurtre. La Cour suprême a ordonné jeudi le "statu quo" concernant les trois condamnés jusqu'à l'examen approfondi du recours. Elle a jugé que le Tamil Nadu avait le droit de libérer des prisonniers mais que les procédures devaient être suivies scrupuleusement.
Rajiv Gandhi a été tué par une terroriste kamikaze dans le Tamil Nadu lors de la campagne électorale en mai 1991. Trois hommes, membres du groupe rebelle sri lankais des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) avaient été condamnés à la peine capitale pour meurtre, pour avoir participé à l'organisation de l'assassinat. Rajiv Gandhi était devenu le plus jeune Premier ministre de l'Inde après l'assassinat de sa mère
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