L'opération transparence sur le patrimoine des membres du gouvernement, lancée après l'affaire Cahuzac, s'est révélée dans l'ensemble conclusive, un seul ministre ayant été épinglé par l'instance indépendante chargée de vérifier les déclarations.Les aveux de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui avait admis avoir détenu un compte bancaire non déclaré en Suisse, avaient provoqué une onde de choc au printemps 2013 et contraint François Hollande à préparer une série de mesures visant à "moraliser" la vie politique.En octobre 2013, une loi sur la transparence avait été votée, ouvrant la voie à la publication des patrimoines et des intérêts des membres du gouvernement et à leur vérification par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Sur les 30 membres du gouvernement dont les déclarations ont été passées au crible, seul Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, se voit reprocher par la HATVP d'avoir sous-évalué ses biens."Lors de l’examen de la déclaration de situation patrimoniale de M. Jean-Marie Le Guen, la Haute Autorité a relevé que les biens et droits immobiliers détenus par l’intéressé étaient évalués à des montants inférieurs aux prix constatés pour des biens comparables", souligne l'instance sur son site internet www.hatvp.fr."Après échanges avec la Haute Autorité, M. Le Guen a revalorisé certains de ses biens immobiliers et a fait état, pour les autres, de caractéristiques motivant son évaluation initiale", ajoute-t-elle.Le secrétaire d'Etat se défend dans Le Monde."Dans ma déclaration de patrimoine, j'ai choisi de reprendre l'estimation de celui-ci effectuée par la HATVP. Personne ne peut donc parler de sous-estimation", indique-t-il.
LIVRETS, LOGEMENTS, PRÊTS
Au total, 30 des 32 membres du gouvernement, le Premier ministre Manuel Valls compris, ont rempli leur déclaration en indiquant la superficie et le prix des logements dont ils sont propriétaires, les comptes, les livrets et les assurances en leur possession, ainsi que les potentiels prêts contractés.Les déclarations du secrétaire d'Etat chargé de la réforme de l'Etat et de la simplification Thierry Mandon et la secrétaire d'Etat chargée du commerce Carole Delga seront elles rendues publiques prochainement compte tenu de leur récente nomination.
"Déjà pratiquée dans la majorité des pays d’Europe, cette publicité a vocation à permettre aux citoyens de s’assurer, par eux-mêmes, de la mise en œuvre des garanties de probité et d’intégrité de leurs élus", souligne la HATVP dans un communiqué.L'ensemble des déclarations resteront en ligne "pendant toute la durée des fonctions ministérielles des personnes concernées", précise-t-elle.(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)
2 Commentaires
Kham Kham
En Juin, 2014 (17:20 PM)Du Serieux
En Juin, 2014 (18:52 PM)Participer à la Discussion