Dakar, 9 mai (APS) - Le footballeur français Lilian Thuram a clamé sa ‘'grande fierté d'être Antillais'', soulignant que cela prouve qu'il compte parmi ceux qui ont ‘'survécu'' et su s'''adapter pour survivre'' à la traite négrière, une pratique dont l'abolition est célébrée jeudi en France, à travers une journée nationale.
Dans une interview accordée à RFI, mercredi, veille de la célébration de la Journée nationale pour la Mémoire de la traite négrière, de l'esclavage et de ses abolitions, Thuram a estimé que l'occasion doit être un grand moment de sensibilisation, car, selon lui, ''on vient tellement de loin qu'on va pouvoir expliquer aux gens qu'il y avait eu un malentendu et qu'il est temps de passer à autre chose''.
''Je crois, a-t-il ajouté, que c'est pour ça que moi, j'ai une grande fierté aujourd'hui d'être Antillais, parce que je fais partie des gens qui ont survécu, qui ont su s'adapter pour survivre à cette chose extraordinaire'' qu'est l'esclavage.
La France a décidé de consacrer la journée du 10 mai aux ''Mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions''. RFI apporte sa contribution à cet évènement en présentant, dans le cadre d'un festival, une série de films entièrement consacrés à cette thématique.
Pour cette deuxième édition, RFI propose comme cadre de réflexion la naissance des sociétés issues de la traite négrière dans le Nouveau Monde, et les conditions psychologiques de la survie, après avoir exploré en 2006 la traite négrière et le commerce triangulaire.
Commentant cette thématique, l'international français de Barcelone (première division espagnole) a évoqué ''les Neg'marrons, qui sont dans une lutte physique, mais aussi tous les esclaves qui sont dans une lutte de survie, c'est-à-dire s'adapter à cette société qui est nouvelle pour eux, la transformer avec leur propre culture et s'adapter et survivre pour les générations futures''.
BK/CTN
International
0 Commentaires
Participer à la Discussion