Des informations de presse ont fait état, mercredi 16 mars, de l'arrestation de quatre personnes à Paris et dans sa proche banlieue. Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, l'une d'elles était suspectée de projeter des « actions violentes » sur le territoire national. Il appelle néanmoins à la « prudence ».
Quatre islamistes radicaux présumés ont été arrêtés et placés en garde à vue mercredi matin en région parisienne. Il s'agit de trois hommes et d'une femme.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a confirmé ces interpellations, mais appelle à la prudence : « Nous avons eu, concernant un individu qui avait été incarcéré, des informations selon lesquelles il pourrait se livrer à des actions violentes en France. Cet individu aurait pu être en relation avec des individus en Syrie, appartenant à l'Etat islamique. Il a donc été procédé ce matin à l'arrestation de cet individu et trois membres de son entourage et des vérifications sont en cours. J'appelle donc chacun à être extrêmement prudent quant aux informations qui sont véhiculées sur l'imminence d'une action violente. Nous procédons tous les jours à des arrestations de cette nature. »
« Vigilance »
Les suspects ont des profils « intéressants » et « à creuser », mais à ce stade aucun projet d'attentat « imminent » ne peut leur être imputé, ont précisé des sources policières à l'AFP. L'un d'eux était assigné à résidence, dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les attentats. Aucune arme n'a été retrouvée lors des perquisitions. En revanche, du matériel informatique et des supports numériques ont été saisis. Les arrestations ont été effectuées tôt ce matin dans deux arrondissements parisiens et en Seine-Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris.
Interrogé après l'annonce des interpellations, le président François Hollande a appelé de son côté à « la plus grande vigilance ». « Le niveau de la menace reste très élevé. On l'a vu encore ces dernières heures à Bruxelles. On peut le voir avec ces arrestations », a-t-il déclaré à son arrivée au Salon du livre à Paris. « Nous savons que nous sommes visés (...). Ce qui s'est produit en Côte d'Ivoire, c'était aussi la France qui était la cible. Mais nous luttons contre le terrorisme et je veux rendre hommage à nos services, à nos policiers, à nos juges qui font un travail remarquable pour arrêter ceux qui doivent l'être, les mettre hors d'état de nuire et pouvoir aussi protéger les Français », a ajouté le chef de l'Etat.
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