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Emmanuel Macron a qualifié dimanche de “prise en otages” la rétention de copies du baccalauréat par des enseignants hostiles à la réforme du lycée, insistant sur un nécessaire “sens du devoir” en dépit “des désaccords”. L’édition 2019 de cet examen bicentenaire a été entachée par une affaire de fraude et bousculée par une grève d’enseignants, qui ont retenu des copies ou des notes dans certaines académies.
Afin de parer aux blocages et de “sauver” le bac, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a décidé d’autoriser la prise en compte de la note du contrôle continu de l’année scolaire écoulée en cas de copies manquantes dans les matières concernées. Cette mesure a été dénoncée par le SNES-FSU, principal syndicat du second degré, qui a fustigé un passage en force au mépris du dialogue.
“Je pense que le ministre a eu la bonne réaction”, a réagi dimanche le chef de l’Etat sur France Info. “Moi je respecte chacune et chacun, je respecte la liberté d’opinion et la liberté syndicale mais à la fin des fin on ne peut pas prendre nos enfants et leurs familles en otages.” “Je crois que, quand on est enseignant dans la République française, on a des devoirs aussi”, a-t-il ajouté.
“Quand il y a un examen attendu avec angoisse et qui vient sanctionner la fin des études secondaires et l’entrée dans la vie universitaire ou la suite, notre devoir à tous c’est d’être au rendez-vous et c’est de faire ce qu’on doit faire.” “Le reste, il peut y avoir des désaccords, il y a évidemment le droit de grève, de manifestation, ils sont préservés,
et j’y tiens beaucoup (...) mais en aucun cas ces désaccords ne peuvent se faire en prenant en otages nos jeunes et en le faisant dans un moment qui est toujours un moment d’angoisse et extrêmement important pour leurs familles”, a insisté Emmanuel Macron. Il a cependant assuré que “les choses (étaient) sous contrôle” et que les élèves qui avaient eu des résultats provisoires n’étaient qu’une “toute petite minorité”.
Marine Pennetier et Emmanuel Jarry
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