La Chine a confirmé mardi 7 mai la venue de son vice-Premier ministre Liu He à Washington jeudi 9 pour des négociations commerciales. Cela malgré la menace de Donald Trump de doubler les droits de douane sur les produits chinois. Les médias chinois, jusqu'alors silencieux, ont durci le ton.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Sauver la face, et surtout ne pas donner l'impression de céder face aux pressions de la Maison Blanche. « Des concessions, n'y pensez même pas », fait savoir le Quotidien du Peuple sur son compte officiel WeChat. « Si les choses nous sont défavorables, peu importe la façon dont vous formulerez votre demande, nous ne reculerons pas », martèle cet organe du parti communiste chinois.
Même chose sur le compte twitter du Global Times : « Les autorités chinoises n'ont jamais prétendu qu'un accord serait conclu. Si les négociations échouent, la Chine sera suffisamment forte pour tenir », poursuit le quotidien anglophone – sous-entendu, contrairement au président américain qui avait qualifié les pourparlers de « constructifs » avant de les trouver « trop lents » dimanche 5 mai.
Des déclarations après un long silence : les références au tweet dominical de Donald Trump ont été censurées sur les réseaux sociaux. Cette fermeté de ton sera-t-elle maintenue jeudi à Washington ? « Si la délégation chinoise présente une nouvelle proposition, nous en ferons part au président », a affirmé lundi 6 le secrétaire américain au Trésor. Pour l'instant, le compte à rebours de la hausse des droits de douane est toujours fixé à vendredi 10 minuit.
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