Un immeuble laissé à l'abandon, une décharge à ciel ouvert.
À l'intérieur se trouvent des dizaines de squatteurs ainsi que 27 familles de locataires qui vivent dans des conditions d'insalubrité maximale. Pour un trois-pièces, cette locataire paye 580 € par mois. Ce jour-là, elle le fait visiter à la députée des quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône). Les fils électriques sont dénudés, de l'eau coule sur les murs : la famille ne se sent pas en sécurité.
352 personnes délogées depuis le drame de la rue d'Aubagne
Faute d'entretien par les propriétaires privés et sans aides de la part de syndics inactifs, l'immeuble tout entier est aujourd'hui délabré, de nombreux locataires demandent depuis des années à être relogés. Le bâtiment vient tout juste de faire l'objet d'un arrêt de sécurité imminente, il va être évacué. Les 200 à 300 personnes qui y vivent s'installeront peut-être dans un autre immeuble du parc, les locataires, eux, n'ont pas de réponse. Depuis le drame de la rue d'Aubagne, lundi 5 novembre, 352 Marseillais ont dû quitter leur logement, 8 sur 10 sont hébergés dans des hôtels.
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