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Le ministère allemand des Finances, chasse gardée depuis huit ans des conservateurs d'Angela Merkel, est promis à l'avenir aux sociaux-démocrates, selon le contrat de coalition entre ces deux partis dont l'AFP a obtenu une copie. Les sociaux-démocrates allemands obtiennent aussi à l'issue d'un mois de négociations difficiles le ministère des Affaires étrangères, du Travail, de la Famille, de la Justice et de l'Environnement.
Les démocrates-chrétiens (CDU) d'Angela Merkel contrôleront la Défense, l'Economie et l'énergie, la Santé, l'Education et l'Agriculture. Leurs alliés bavarois (CSU) seront à la tête d'un ministère de l'Intérieur et de la Patrie, un autre réunissant les transports et le numérique et le ministère du Développement et de la coopération économique. Selon plusieurs médias allemands, le maire de Hambourg, Olaf Scholz, ira aux Finances, tandis que Martin Schulz, qui dirige le SPD, ambitionne lui le poste de chef de la diplomatie et voudrait céder la tête du parti.
L'accord conclu doit encore être approuvé par les militants du SPD Le patron de la CSU, Horst Seehofer, un critique virulent de l'ouverture du pays à des centaines de milliers de demandeurs d'asile, se dirige vers le ministère de l'Intérieur, auquel a été ajouté l'attribut de "Patrie". Une appellation qui rappelle le ministère français de l'Identité nationale du temps de l'ancien président français Nicolas Sarkozy. Ursula Von der Leyen (CDU), une proche de la chancelière, restera quant à elle à la tête du ministère de la Défense.
Peter Altmeier, qui occupait depuis quelques semaines par intérim le ministère des Finances, devrait prendre la tête du ministère de l'Economie et de l'énergie. Cette répartition des portefeuilles représente un gain important pour le SPD par rapport au gouvernement de grande coalition sortant (2013-2017), auquel il participait déjà. Les Finances constituant une prise de taille.
Mme Merkel, pour espérer entamer son quatrième mandat à la chancellerie, devait convaincre des sociaux-démocrates récalcitrants de reconduire leur grande coalition, la GroKo. L'accord conclu mercredi doit encore être approuvé par les 464.000 militants du SPD, un parti très divisé sur l'opportunité de gouverner à nouveau avec les conservateurs. Martin Schulz avait promis de négocier des concessions importantes pour justifier de revenir sur sa promesse de cure de jouvence dans l'opposition.
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