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Jean-Luc Mélenchon, qui rêve de prendre la tête d'une cohabitation face au "monarque" Emmanuel Macron, a annoncé mercredi qu'il serait candidat aux élections législatives des 11 et 18 juin, probablement à Marseille. Le candidat malheureux de La France insoumise à la présidentielle, dont l'état-major a pris acte mardi de l'absence d'accord avec les communistes en vue des législatives, est arrivé en tête dans cette ville, avec 24,82% des voix, le 23 avril dernier à l'issue du premier tour. "Les amis ont dit 'tu ne peux pas aller dire aux gens nous repartons à la bataille, nous allons être majoritaires aux élections législatives et tout le monde y est sauf toi, ça ne tient pas debout' donc il faut y aller", a expliqué Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV et RMC.
"Reste dans la courte liste, deux ou trois villes en France et en particulier la ville de Marseille", a-t-il ajouté. Le Front national est arrivé en tête à Marseille au premier tour des régionales, en 2015. "Il ne suffit pas d'être anti-fasciste pendant les quinze jours entre les deux tours de l'élection présidentielle", a souligné le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard lors d'une conférence de presse à Paris. Le choix de la circonscription n'a pas encore été acté et devrait être connu dans les prochains jours, si la candidature du leader de La France insoumise à Marseille se confirme.
"FATIGUE" MAIS "CONVAINCU"
A 65 ans, Jean-Luc Mélenchon a précisé avoir hésité à briguer une investiture en raison de la "fatigue", tout en se disant "convaincu". En 2012, alors candidat du Front de Gauche (alliance du Parti de Gauche et du PCF), il avait terminé à la troisième place derrière à la candidate du Front national Marine Le Pen à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) lors des législatives, qui avaient été remportées par le socialiste Philippe Kemel. Cinq ans plus tard, l'ancien sénateur de l'Essonne espère pouvoir transformer l'essai de la présidentielle - où il a réalisé un score historique pour sa famille politique avec 19,58% des voix - lors des législatives.
"Nous partons conquérants, nous voulons renverser la situation", a-t-il dit, après avoir assuré dimanche qu'une nouvelle majorité était possible autour de son mouvement. Dans sa ligne de mire, l'ancien ministre de l'Economie et nouveau président, Emmanuel Macron, qu'il entend "combattre implacablement" en se "portant à la tête si les électeurs le veulent d'une cohabitation s'il est possible de la réaliser". "La première condition, c'est que les sept millions de personnes qui ont voté pour le programme Avenir en commun restent fidèles à cet engagement", a-t-il ajouté.
Face à certains sondages qui donnent son mouvement à six points de la République en Marche (REM) d'Emmanuel Macron, dont il a fustigé le "style monarchique", le leader de la France insoumise s'est voulu confiant. "Ce n'est rien, six points, ça se rattrape", a-t-il dit. "Je dis aux gens 'ne donnez pas les pleins pouvoirs à M Macron. Votez pour les candidats de La France insoumise'".
HAMON EST LE "BIENVENU" S'IL QUITTE LE PS
Des candidats qui devraient être investis dans la quasi totalité des 577 circonscriptions après l'échec des négociations entre la FI et le Parti communiste, acté mardi soir par le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon qui en a imputé la responsabilité au PCF. A l'heure actuelle, dix élus Front de Gauche siègent à l'Assemblée au sein du groupe la Gauche démocrate et républicaine (GDR) et une vingtaine au Sénat au sein du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC). L'élection présidentielle a rebattu les cartes à gauche avec l'effondrement du Parti socialiste, qui a fini avec un peu plus de 6% sous l'égide de Benoît Hamon.
Mercredi, l'ex-candidat socialiste a annoncé sur France Inter qu'il lancerait le 1er juillet un mouvement "large" et "transpartisan" destiné à régénérer la gauche, tout en restant lui-même membre de sa formation d'origine. "Pourquoi attendre après les élections législatives?", s'est interrogé Manuel Bompard. "Si Benoît Hamon veut quitter le Parti socialiste aujourd'hui, demain nous ouvrons les discussions avec lui".
(Marine Pennetier avec Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)
2 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2017 (13:24 PM)http://indietrendsetter.blogspot.ca/2017/05/comment-la-france-se-fait-partouzer-par.html
Anonyme
En Mai, 2017 (14:05 PM)Participer à la Discussion