Des négociations étaient en cours mardi pour évacuer 400 civils, dont un certain nombre souffrent cruellement de la faim, de la ville syrienne de Madaya assiégée par l'armée et où la situation humanitaire est jugée catastrophique.
Par ailleurs, les forces du régime syrien, appuyées par des frappes russes, se sont emparées de la plus grande partie de la localité stratégique de Salma, principal bastion rebelle dans la région montagneuse de Lattaquié (nord-ouest).
Grand danger de mort
À Madaya, près de Damas, la nourriture, les médicaments et les couvertures ont commencé à être distribués aux habitants au lendemain de la première arrivée de l'aide depuis octobre.
Par ailleurs, les forces du régime syrien, appuyées par des frappes russes, se sont emparées de la plus grande partie de la localité stratégique de Salma, principal bastion rebelle dans la région montagneuse de Lattaquié (nord-ouest).
Grand danger de mort
À Madaya, près de Damas, la nourriture, les médicaments et les couvertures ont commencé à être distribués aux habitants au lendemain de la première arrivée de l'aide depuis octobre.
Cette ville est soumise depuis six mois à un siège de l'armée syrienne et, en l'absence d'approvisionnement, plusieurs centaines d'habitants "sont en grand danger de mort" car ils souffrent de malnutrition ou "d'autres problèmes médicaux", selon le patron des opérations humanitaires de l'ONU Stephen O'Brien.
"400 personnes doivent être évacuées immédiatement" et l'ONU espère le faire "dès que possible", avait indiqué M. O'Brien à l'issue d'une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité lundi. "Le Comité international de la Croix-Rouge, le Croissant Rouge et l'ONU travaillent sur ce sujet mais c'est un processus très compliqué qui nécessite des autorisations pour le mener à bien", a précisé mardi à l'AFP Pawel Krzysiek, porte-parole du CICR à Damas.
"400 personnes doivent être évacuées immédiatement" et l'ONU espère le faire "dès que possible", avait indiqué M. O'Brien à l'issue d'une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité lundi. "Le Comité international de la Croix-Rouge, le Croissant Rouge et l'ONU travaillent sur ce sujet mais c'est un processus très compliqué qui nécessite des autorisations pour le mener à bien", a précisé mardi à l'AFP Pawel Krzysiek, porte-parole du CICR à Damas.
"Nous sommes en négociation avec toutes les parties", a-t-il ajouté. Car, pour les évacuer en sécurité par la route ou les airs, il faudra des assurances de la part du gouvernement syrien mais aussi "d'autres parties", a-t-il précisé. Les responsables de l'ONU et du CICR qui se sont rendus lundi sur place ont confié avoir été choqués par le dénuement des 42.000 habitants de la ville assiégée.
"Ce que nous avons vu est assez horrible, il n'y avait pas de vie (...) Des rapports crédibles disent que des personnes sont mortes de faim (...) Ce que nous avons vu à Madaya est sans comparaison (...) par rapport à d'autres parties de la Syrie", a témoigné le représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), Sajjad Malik, en téléconférence depuis Damas.
Faibles et mal nourris
"Ce que nous avons vu à Madaya ne devrait pas exister à notre époque", a-t-il insisté, soulignant que les habitants manquaient absolument de tout.
"Ce que nous avons vu est assez horrible, il n'y avait pas de vie (...) Des rapports crédibles disent que des personnes sont mortes de faim (...) Ce que nous avons vu à Madaya est sans comparaison (...) par rapport à d'autres parties de la Syrie", a témoigné le représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), Sajjad Malik, en téléconférence depuis Damas.
Faibles et mal nourris
"Ce que nous avons vu à Madaya ne devrait pas exister à notre époque", a-t-il insisté, soulignant que les habitants manquaient absolument de tout.
"La première impression fait mal au coeur: j'ai vu à Madaya non seulement des enfants mais aussi des adultes très faibles et mal nourris", a souligné M. Krzysiek. "Nous avons vu beaucoup de gens dans les rues, certains étaient souriants et nous faisaient signe de la main, d'autres étaient trop faibles et trop fatigués".
A la suite du tollé international provoqué par les informations sur la situation à Madaya, le gouvernement syrien a cédé en y autorisant l'accès. Un convoi de 44 camions d'aides a ainsi pu arriver lundi à Madaya, selon le Croissant rouge syrien (SARC).
Au même moment, 21 autres camions ont pénétré à Foua et à Kafraya, deux localités chiites encerclées par les rebelles à plus de 300 km de Damas dans la province d'Idleb (nord-ouest). Il devrait y avoir une ou deux livraisons d'aide supplémentaires cette semaine pour les trois localités ainsi qu'à Zabadani, près de Madaya.
A la suite du tollé international provoqué par les informations sur la situation à Madaya, le gouvernement syrien a cédé en y autorisant l'accès. Un convoi de 44 camions d'aides a ainsi pu arriver lundi à Madaya, selon le Croissant rouge syrien (SARC).
Au même moment, 21 autres camions ont pénétré à Foua et à Kafraya, deux localités chiites encerclées par les rebelles à plus de 300 km de Damas dans la province d'Idleb (nord-ouest). Il devrait y avoir une ou deux livraisons d'aide supplémentaires cette semaine pour les trois localités ainsi qu'à Zabadani, près de Madaya.
Sur le front militaire, les forces du régime, "appuyée par des milices prorégime et des combattants du Hezbollah libanais", se sont emparés de la plus grande partie de la localité stratégique de Salma, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Elles ont bénéficié d'"intenses bombardements" de l'aviation russe, qui intervient aux côtés de l'armée depuis le 30 septembre, selon lui.
Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a précisé que de "violents combats" opposaient dans cette zone les forces prorégime au Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et des insurgés islamistes.
Par ailleurs, 34 civils ont été tués mardi par deux raids russes dans le nord du pays, selon l'OSDH. Le premier a coûté la vie à 14 civils, dont trois enfants, à Minbej, localité tenue par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) depuis janvier 2014 dans la province d'Alep. Le second a tué 20 civils, dont un enfant, deux journalistes-citoyens et deux membres de la défense civile, à Maaret al-Noomane, dans la province d'Idleb.
Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a précisé que de "violents combats" opposaient dans cette zone les forces prorégime au Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et des insurgés islamistes.
Par ailleurs, 34 civils ont été tués mardi par deux raids russes dans le nord du pays, selon l'OSDH. Le premier a coûté la vie à 14 civils, dont trois enfants, à Minbej, localité tenue par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) depuis janvier 2014 dans la province d'Alep. Le second a tué 20 civils, dont un enfant, deux journalistes-citoyens et deux membres de la défense civile, à Maaret al-Noomane, dans la province d'Idleb.
Asile prématuré
Sur le plan diplomatique, le président russe Vladimir Poutine a estimé "prématuré" d'évoquer l'hypothèse d'accorder l'asile dans son pays à Bachar al-Assad en cas de défaite de celui-ci à des élections. Le quotidien syrien al-Watan, proche du régime, a indiqué que les invitations seront envoyées le 16 janvier pour le prochain cycle de négociations pour mettre fin au conflit qui devrait débuter le 25.
Chaque délégation comptera 15 personnes et aucune des parties n'aura le droit de véto sur la composition de l'autre délégation. Elles seront installées chacune dans une pièce au siège de l'ONU à Genève, et Volker Perthes, directeur de l'Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité, par ailleurs auteur de "La Syrie sous Bachar", fera la navette. La première session devrait durer deux semaines.
Sur le plan diplomatique, le président russe Vladimir Poutine a estimé "prématuré" d'évoquer l'hypothèse d'accorder l'asile dans son pays à Bachar al-Assad en cas de défaite de celui-ci à des élections. Le quotidien syrien al-Watan, proche du régime, a indiqué que les invitations seront envoyées le 16 janvier pour le prochain cycle de négociations pour mettre fin au conflit qui devrait débuter le 25.
Chaque délégation comptera 15 personnes et aucune des parties n'aura le droit de véto sur la composition de l'autre délégation. Elles seront installées chacune dans une pièce au siège de l'ONU à Genève, et Volker Perthes, directeur de l'Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité, par ailleurs auteur de "La Syrie sous Bachar", fera la navette. La première session devrait durer deux semaines.
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