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La France va déployer mardi à Paris un important dispositif policier pour sécuriser une nouvelle manifestation contre une réforme du droit du travail, au coeur depuis quatre mois d'une fronde sociale d'ampleur inédite sous un gouvernement socialiste. Cinq jours après un défilé sans incidents, mais qui s'était déroulé en boucle, sur un parcours resserré et avec des accès filtrés, les détracteurs de la réforme ont été autorisés à suivre un itinéraire plus classique de 2,8 km de long entre deux places de l'est parisien.
2.500 policiers et gendarmes Afin d'éviter les débordements ayant perturbé le déroulement de précédents cortèges, quelque 2.500 policiers et gendarmes seront mobilisés pour assurer la sécurité de cette onzième manifestation depuis mars, a annoncé lundi la préfecture de police (PP) de la capitale. Ils contrôleront notamment les "accès au lieu de départ du cortège (...) afin d'éviter toute intrusion d'objets pouvant servir de projectiles ou à se dissimuler", a précisé la PP.
Une centaine de personnes sont interdites de défilé parce qu'elles avaient été "précédemment interpellées au cours de manifestations violentes", a ajouté la préfecture. Le mouvement de protestation coïncidera avec le vote du projet de loi au Sénat, où la droite est majoritaire. Loi impopulaire Confrontée à une fronde dans son propre camp, le gouvernement socialiste a fait usage d'une arme constitutionnelle pour obtenir l'adoption du texte en première lecture sans le vote des députés.
Très impopulaire à moins d'un an de la prochaine élection présidentielle, l'exécutif socialiste explique vouloir combattre avec sa réforme un chômage endémique, en facilitant les embauches. Les opposants du projet jugent pour leur part qu'il va accroître la précarité au travail. Outres les manifestations, des grèves ont touché les secteurs des transports, de l'énergie et du ramassage des ordures, provoquant un moment la pagaille et laissant une mauvaise image à la veille de l'Euro-2016 de football. Dans ce contexte, les policiers, très sollicités depuis les attentats djihadistes de 2015 et pour sécuriser cette compétition, se disent épuisés.
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